Madagascar: Hygiène publique - Miction et défécation dans des lieux publics, pratiques néfastes enracinées à Antananarivo

Si la défécation à l'air libre est une pratique ancrée dans certaines communautés régionales à Madagascar, et face à laquelle des démarches ont été effectuées afin de changer les comportements, voir des individus se soulager dans les recoins fait partie des scènes banales observées à Antananarivo.

La pratique est reconnaissable à l'odeur. Se soulager la vessie dans les moindres recoins sans besoin d'être à l'abri des regards, est une pratique « courante » dans la ville d'Antananarivo et dans de nombreuses autres localités. Une pratique enracinée dans les habitudes, à tel point que les indices olfactifs témoignant de cette pratique ne sont pas peu nombreux, même dans le centre-ville. De même, la défécation à l'air libre est également une pratique rencontrée uniquement en zones rurales. En effet, les zones urbaines ne sont pas épargnées : pieds de poteaux électriques et autres clôtures un peu moins visibles, deviennent facilement des lieux où des piétons « pressés » se soulagent. Des cas de défécation sont également observés, attribués en grande partie à des sans-abris durant la nuit.

Sanctions

Et pourtant les blocs sanitaires publics en centre-ville existent, moyennant toutefois 100 à 200 ariary pour y accéder. Jugés encore insuffisants par rapport à la densité de la population et des usagers fréquentant la Capitale, les toilettes publiques font l'objet d'amélioration et de renforcement aussi bien au niveau de leur nombre que de la qualité, dans la ville d'Antananarivo. De même, des sanctions pour des infractions classées de deuxième catégorie au Code municipal d'hygiène parlent d'amendes de 50 000 ariary pour les usagers surpris en train de se soulager la vessie dans un lieu inapproprié dans les espaces publics.

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Impacts sanitaires

Cette pratique d'uriner dans des lieux publics, hors des installations sanitaires publiques, n'est pas sans conséquences sur la propreté de la Capitale et la santé des usagers. Outre la pollution olfactive, l'impact sanitaire d'une telle pratique implique la prolifération d'agents pathogènes en tous genres, et, de ce fait, de maladies diverses. Des nettoyages au jet d'eau à haute pression sont nécessaires pour débarrasser certains endroits souillés du centre-ville de l'odeur laissée par les usagers indélicats. Jusqu'au prochain qui viendra à nouveau s'y soulager !

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