Tunisie: La Presse a 88 ans - Le quotidien qui nous ressemble, le journal qui nous rassemble

12 Mars 2024

Le doyen des journaux imprimés en Tunisie, La Presse de Tunisie, souffle sa 88e bougie. Mais si vous l'avez encore entre les mains aujourd'hui, c'est grâce au Président de la République en personne qui est venu à son secours et a ordonné de maintenir en vie ce quotidien. En effet, le 11 mars 2023, Kaïs Saïed a effectué une visite inopinée au siège de notre journal.

C'est une première dans l'histoire de ce quotidien. Depuis le siège du journal, il avait déclaré que la version papier des publications de Snipe-La Presse doivent continuer à paraître car il s'agit d'un patrimoine national à préserver. Il faut avouer que Snipe-La Presse, avant la visite du Chef de l'Etat, surfait de jour en jour sur des vagues écumeuses tel un bateau ivre.

On dansait sur un volcan dont l'éruption risquait de tout emporter dans son sillage. La situation était dramatique et les employés, laissés pour compte la veille de Ramadan, tiraient le diable par la queue et étaient régulièrement couverts par la honte chez les banquiers qui font la fine bouche pour leur octroyer quelques dinars pour faire leurs courses durant le mois saint.

Les employés qui n'avaient pas de vis-à-vis direct déploraient leur sort, certains fondaient en larmes, d'autres tombaient dans les pommes et les ambulances faisaient le va-et-vient pour secourir ces personnes en détresse. Les syndicalistes n'arrivaient plus à raisonner un personnel en colère qui revendiquait ses arriérés impayés (primes, treizième et rappel). Un préavis de grève a été émis dans l'espoir ténu de voir la tutelle réagir, en vain. Personne n'explique, ne rassure, ni ne temporise.

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Cette visite allait tout changer et insuffler une nouvelle lueur d'espoir. La machine s'est remise en marche, un comité de pilotage sous la supervision de la Présidence du gouvernement a été institué avec pour mission la restructuration de l'entreprise et sa remise à flot.

Un Conseil des ministres s'était tenu et avait décidé de subvenir aux besoins financiers urgents de l'entreprise et d'assurer la couverture sociale aux employés. Le climat s'est stabilisé. Des expertises sont menées pour un diagnostic profond de la situation de l'entreprise. Et voilà qu'en cours de chemin, le Chef de l'Etat effectue une autre visite à Dar Assabah, entreprise confisquée qui souffre des mêmes maux. Une décision de fusionner les deux entreprises a été prise pour sauver les titres phares de la presse écrite en Tunisie.

Depuis, des efforts herculéens sont déployés pour extirper le mal qui rongeait les deux médias historiques. Aujourd'hui, une feuille de route a été établie, l'avenir sera brillant et sous peu les fruits de cette visite seront cueillis. Une nouvelle entreprise regroupant sous son toit les plus prestigieux titres de la presse écrite en Tunisie prendra forme, une nouvelle offre éditoriale avec un contenu en mesure de séduire un public plus exigeant, plus connecté et plus averti, sera développée.

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