La campagne électorale dans la perspective de l'élection présidentielle connait un démarrage très timide dans la onzième région du Sénégal où l'ambiance et le décore n'ont pas changé dans quasiment toutes les localités. Surtout au niveau de la commune de Matam (capitale régionale) la commune de Ourossogui (carrefour économique) et notamment celle des Agnam qui partagent la particularité de se distinguer de par leur effervescence durant les périodes électorales. Pour le moment, aucune manifestation d'envergure n'a été enregistrée au niveau de ces localités qui animent la politique du Fouta.
A Ourossogui, le quotidien de la capitale économique n'est pas pour le moment perturbé par les caravanes et autres. Mieux, en ce début de démarrage de campagne, la ville-carrefour n'a pas rompu avec son train-train habituel, le paradoxe voulant qu'aucune affiche ne soit installée au niveau du rond-point central. Le constat est le même dans la commune de Matam et celle des Agnam (fief du coordonnateur départemental) de la coalition présidentielle. Dans cette ambivalence, on note aussi qu'au niveau des états-majors politiques, exceptée l'annonce de la « coalition Diomaye Président » de procéder à une caravane de sensibilisation, c'est le calme ambiant qui prédomine partout ailleurs.
Premier candidat à sillonner la région de Matam, dimanche, Aly Ngouille Ndiaye n'a pu dérouler ses activités de campagne comme initialement prévues, afin de partager la douleur avec le Chef religieux de Matam qui avait perdu son fils. Le leader politique a fait un communiqué pour interrompre tout son programme dans la onzième région. Interpellé par la presse sur « les possibilités d'un report de la présente élection présidentielle », le président de la coalition Aly Ngouille 2024 s'est révélé formel.
En déclarant que « nous n'avons pas raison de craindre un nouveau report de l'élection présidentielle, le Conseil constitutionnel a déjà établi la date, je ne pense pas qu'un recours puisse prospérer. En tout cas, des gens en ont parlé, je ne suis pas juriste, je ne suis pas la Cour suprême, je suis un républicain, je suis un légaliste, quelle que soit la décision qui sera prise par la Cour suprême, je l'accepterai».