Diourbel — Le niveau d'approvisionnement des marchés de Diourbel (centre) en denrées alimentaires et produits de grande consommation pour le Carême et le Ramadan est satisfaisant, a assuré, mardi, le chef de service régional du commerce, Abdoulaye Dieng.
"Si l'on se fie au dernier relevé de stocks effectué par nos agents, on peut dire que le niveau d'approvisionnement du marché en denrées de première nécessité et en produits de grande consommation est satisfaisant, à l'exception de la catégorie de riz dit +indien+", a indiqué le commissaire aux enquêtes économiques, dans un entretien avec l'APS.
M. Dieng a précisé que cette période coïncidant avec le Carême et le Ramadan est caractérisée par une forte demande des produits de grande consommation sur le marché.
Le rythme d'approvisionnement en biens et services des lieux de commerce est très acceptable et tous les produits sont presque disponibles, a-t-il encore assuré.
Par rapport au riz, c'est le riz "indien" qui est quasi inexistant sur le marché mais les autres catégories de riz sont disponibles en quantité avec des prix abordables, a-t-il précisé, rappelant que les marges bénéficiaires sur le riz importé sont bien encadrées par arrêté ministériel pour éviter toute spéculation.
Les autres denrées trop prisées en cette période comme les dattes, l'huile et le sucre (...) ont des stocks raisonnables, a-t-il fait valoir.
Des prix jugés chers par les clientes
Un tour chez quelques boutiquiers détaillants, nous a permis de constater la disponibilité de ces denrées de première nécessité mais à des prix diversement appréciés.
Chez Serigne Modou, un boutiquier de quartier, le kilogramme de sucre est vendu à 700 FCFA, contre 1200 FCFA pour les dattes tandis que le sac de cinquante kilogrammes de riz importé est à 20.500 FCFA.
Des prix qui sont jugés élevés par certaines clientes parmi lesquelles Khady Ngom, une quadragénaire de teint clair. "Les produits de grande consommation sont chers et les ménages sont fatigués", a-t-elle déploré, invitant les pouvoirs publics à mettre l'accent sur le contrôle des prix des denrées sur le marché.
Ndèye Coumba, femme au foyer embouche la même trompette. "La conjoncture frappe de plein fouet les mères de familles chargées de faire le marché chaque jour pour trouver de quoi préparer le repas, a fustigé la bonne dame.
Concernant le non respect des prix homologués de certaines denrées alimentaires, le chef du service régional du commerce, Abdoulaye Dieng, a invité les consommateurs à dénoncer les commerçants qui ne respectent pas ces prix. "La dénonciation est un acte citoyen, c'est pourquoi j'encourage les consommateurs à dénoncer certaines pratiques sur le marché afin de nous faciliter le travail", a-t-il préconisé.
"Le service régional du commerce déploie chaque jour une brigade de contrôle dans les marchés pour veiller au respect des prix homologués mais aussi sur la qualité des produits proposés aux consommateurs", a renchéri le commissaire aux enquêtes économiques.
M. Dieng a révélé que le service du commerce a saisi ces derniers mois près de huit tonnes de produits impropres à la consommation. Ces opérations vont se poursuivre pour défendre les intérêts des consommateurs, a-t-il promis.