Nations Unies (New York) — La ministre de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, a mis en avant à New York les efforts engagés par le Maroc sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en vue de promouvoir les droits des femmes.
Intervenant au nom de la délégation du Maroc participant à la 68ème session de la Commission de la condition de la femme (CSW68), Mme Hayar a souligné que le Maroc sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi accorde une importance particulière au renforcement des droits des femmes.
Elle a rappelé, dans ce cadre, un passage du discours du Trône de 2022 dans lequel le Souverain affirme "Notre ambition est de poursuivre l'édification d'un Maroc avancé et fort de sa dignité. Aussi est-il indispensable que tous les Marocains, hommes et femmes, prennent une part active à la dynamique de développement. C'est pourquoi Nous insistons une fois encore sur la nécessité que la femme marocaine apporte son plein concours dans tous les domaines".
La ministre a indiqué qu'en 2023, Sa Majesté le Roi a lancé le processus de révision du Code de la famille, en confiant la supervision de l'élaboration de cette réforme majeure à des institutions judiciaires, juridiques, religieuses et gouvernementales.
Ce processus, qui se fait de manière collective et participative, est ouvert sur des instances de la société civile et les chercheurs, dans le but de renforcer l'équilibre au sein de la famille en adéquation avec la Constitution et les conventions internationales ratifiées par le Maroc, a-t-elle précisé lors de la séance d'ouverture de la CSW68 qui s'est déroulée lundi en présence notamment de l'ambassadeur représentant permanent du Maroc à l'ONU, Omar Hilale.
Evoquant le projet de généralisation de la protection sociale lancé par Sa Majesté le Roi, l'intervenante a précisé que cette initiative vise notamment à généraliser l'assurance maladie obligatoire, à réduire la pauvreté et les disparités sociales, et à soutenir le pouvoir d'achat des familles, y compris celles dirigées par des femmes, qui représentent environ 17% de l'ensemble des ménages au Maroc.
L'ensemble des Marocaines et Marocains bénéficient désormais de la couverture médicale, et ce depuis 2022, y compris les personnes nécessiteuses qui ne sont pas en mesure de cotiser au système d'assurance maladie, a fait savoir Mme Hayar, rappelant le lancement en décembre 2023 du programme d'aide sociale directe qui vise à améliorer les conditions de vie des familles, notamment celles qui ont des nouveau-nés, ou des enfants en âge de scolarité, ou en situation de handicap ou bien ayant à charge des personnes âgées.
La ministre a également indiqué que le Maroc, en droite ligne de la Constitution de 2011, a mis en place le Comité national pour l'égalité des genres et la promotion de la femme qui se veut un mécanisme qui adopte une approche participative en coordination avec tous les intervenants des secteurs public et privé, les conseils élus régionaux et locaux, ainsi que la société civile.
Ce comité a élaboré le cadre de la stratégie pour l'égalité et la parité à l'horizon 2035 et le plan gouvernemental de l'égalité 2023-2026 qui comprend des programmes et des indicateurs d'efficacité avec un budget annuel spécifique et un mécanisme de suivi numérique, a-t-elle dit.
Rappelant les projets lancés par le gouvernement visant à renforcer l'accès aux financements comme "Forsa", "Intilaka" et "GISSR" dédié aux femmes en situation difficile, la ministre de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille a noté que le Maroc s'érige en modèle dans le domaine de la budgétisation sensible au genre et de l'inclusion financière pour réduire l'écart entre les sexes.
Elle a précisé, à ce propos, que le Royaume adopte un budget sensible au genre depuis 2002, et prépare un rapport annuel depuis 2005 à ce sujet, rappelant la création en 2013 du Centre d'excellence pour la budgétisation sensible au genre et l'adoption d'une feuille de route en 2016 visant à aligner le secteur financier sur les enjeux du développement durable. Cette feuille de route vise à améliorer l'accès des femmes aux services financiers et à renforcer leur éducation financière.
Mme Hayar a, de même, mentionné l'adoption en 2019 de la Stratégie nationale d'inclusion financière, la promulgation en 2021 de la loi sur les coopératives qui soutient les projets portés par les femmes, et le lancement en 2022 par SM le Roi de la Charte nationale de l'investissement qui encourage les projets favorisant la participation des femmes, ainsi que les objectifs de développement durable.
Elle a rappelé que le Maroc a adopté en 2021 une loi fixant le quota des femmes dans les conseils d'administration des entreprises cotées en bourse à un minimum de 30% à horizon 2024 et 40%à horizon 2027.
Evoquant la situation des femmes et filles palestiniennes, la ministre a souligné que le Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, est déterminé à continuer à soutenir les efforts arabes et internationaux visant à aider le peuple palestinien à surmonter cette épreuve.
La présente session de la Commission de la condition de la femme qui se tient du 11 au 22 mars au siège de l'ONU est placée sous le thème "Accélérer la réalisation de l'égalité entre les hommes et les femmes et l'autonomisation de toutes les femmes et les filles en s'attaquant à la pauvreté et en renforçant les institutions et le financement dans une perspective d'égalité entre les hommes et les femmes".
Participent à cet événement, des représentants des États membres, des entités des Nations Unies et des organisations non gouvernementales accréditées par l'ECOSOC (ONG) de toutes les régions du monde.
Les débats lors de cette session examinent les mesures et les investissements qui pourront mettre fin à la pauvreté des femmes et faire avancer l'égalité entre les femmes et les hommes.