Le groupe terroriste somalien utiliserait des individus et des sociétés basées à l'étranger pour faire fructifier son argent et financer ses actions violentes. Mardi, Washington a donc décidé d'agir en s'attaquant au portefeuille de l'organisation.
Selon les Américains, les Shebabs génèreraient 100 millions de dollars par an en pratiquant l'extorsion de commerces locaux et d'individus. Ils s'appuient aussi sur des relais à l'étranger. Washington a donc décidé de bloquer ce qu'il considère comme un « vaste réseau commercial » qui s'étend de l'Afrique de l'Est au Golfe, en passant parChypre.
Parmi les entités les plus actives, on trouve deux sociétés basées aux Émirats arabes unis avec des branches au Kenya, enOuganda et à Chypre. Elles serviraient à générer, blanchir et transférer des fonds appartenant aux islamistes.
Des individus installés dans la Corne de l'Afrique, dans le Golfe et même en Finlande sont également visés. La plupart planifient des projets d'investissements qui, par la suite, permettent aux Shebabs de blanchir leur argent. Ils aident également à transférer des fonds et à gérer des sociétés soutenant les terroristes.
Suite à cette décision, tous les biens basés aux États-Unis en lien avec ceux qui sont visés doivent être bloqués et signalés. Tous ceux qui feront des transactions avec eux s'exposent aussi à des sanctions.
Les États-Unis espèrent ainsi déstabiliser les shebabs, connus pour leurs capacités de résistance. Il y a un an, le gouvernement somalien avait annoncé avoir fermé l'infrastructure financière qui soutenait les islamistes, notamment tous les comptes bancaires connus en lien avec le mouvement. Mais le groupe avait une fois de plus trouvé des ressources et continué à fonctionner.