Madagascar: Hygiène féminine - La précarité menstruelle, sujet encore tabou

Les menstruations, phénomène physiologique et naturel chez la femme et la fille, ont un coût financier pour chacune d'elles. Ce coût réside essentiellement dans l'achat des protections hygiéniques, que certaines filles et femmes ont du mal à se procurer chaque mois, au moment des règles. Actuellement, les protections hygiéniques à jeter coûtent à environ 6 000 ariary à plus de 10 000 ariary pour un paquet contenant huit à 30 pièces.

Les besoins sont ainsi estimés à un à plusieurs paquets à chaque période menstruelle. D'autres types de protections hygiéniques, lavables et réutilisables, représentent une solution envisageable, bien que beaucoup plus coûteux à l'achat. Compter environ 4 000 ariary la pièce, soit 40 000 ariary pour 10 pièces. En fonction des flux et de la durée des menstruations, ces prix sont hors de portée pour nombre de filles et de femmes, notamment en milieu rural, mais le produit a toutefois l'avantage de durer sur plusieurs années.

Dans les zones rurales, justement, la précarité menstruelle amène parfois les femmes et filles à utiliser des protections non appropriées et pouvant compromettre leur santé du fait du difficile respect de l'hygiène en utilisant des matières ou des protections inappropriées. Le sujet est pourtant majoritairement tabou, laissant les femmes et filles dans leurs difficultés de se payer des protections hygiéniques pendant leurs règles. Jusqu'ici, les solutions à ce type de précarité restent quasiment inexistantes, si dans d'autres pays, la gratuité des protections périodiques pour les femmes et les filles, notamment en faveur des plus jeunes sans revenus et des femmes adultes à faibles revenus, connaît déjà une grande avancée.

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