Madagascar: RN2 - Une route antiéconomique

Cet axe routier considéré comme l'artère de l'économie nationale se trouve actuellement en piteux état.

Entre 10, 12, parfois 15 heures. C'est la durée moyenne du trajet Antananarivo-Toamasina actuellement. Se trouvant dans un état lamentable, la route nationale numéro 2 est devenue la route de tous les dangers, provoquant à la fois frustration, panique, nervosité, peur, et surtout des risques permanents d'accident. Sans parler de la menace de crevaisons tout au long du voyage. En effet, en cette saison où la pluie est fortement présente dans la partie Est de Madagascar, il n'existe plus de tronçon de route en bon état sur la RN2.

Tout le trajet est devenu difficilement franchissable. Il ne s'agit plus de nids de poule. Ce sont plutôt de véritables trous géants pouvant abîmer le carter des véhicules. La route nationale numéro 2 est particulièrement en piteux état entre Antsapanana et Brickaville, puis entre Brickaville - Sahavalaina. La circulation est particulièrement lamentablement mauvaise et dangereuse dans le quartier d'Ambodipolomosy.

Sur cette portion de route, les automobilistes sont obligés de rouler en zigzag pour éviter les pièges qui se trouvent partout. Des embouteillages monstres sont remarqués sur la RN2, notamment à 40km de Toamasina où les véhicules, même les voitures tout-terrain ne peuvent dépasser les 40km/h. À noter aussi les poids lourds qui stationnent où ils veulent, parfois en pleine rue, provoquant des embouteillages monstres allant jusqu'à 2 heures d'attente pour les automobilistes. Seul le tronçon Antananarivo- Moramanga se trouve dans un état acceptable, mais engendrant toutefois quelques pièges et des trous surprises surtout au niveau des tournants.

Frein au développement. Actuellement, nul automobiliste ne se plaint du calvaire provoqué par la RN2. Cette route nationale est devenue une route antiéconomique qui constitue indubitablement un frein au développement. Outre les dépenses provoquées directement telles que l'achat des pneus et la réparation des voitures, la durée du trajet entraîne aussi des pertes considérables aussi bien pour les particuliers que pour les transporteurs et les investisseurs.

D'après les informations, environ 700 camions par jour empruntent la route nationale numéro 2. Ces poids lourds transportent toutes les marchandises à l'importation et à l'exportation qui transitent par le Port de Toamasina, dont le riz et autres produits de premières nécessités destinés à approvisionner la capitale Antananarivo et les autres provinces. À l'allure où vont les choses, le risque de rupture des stocks n'est pas à écarter en ce qui concerne les PPN. À souligner cependant la présence de quelques engins que l'on aperçoit sur la RN2. Mais pour l'heure, les responsables n'entament aucune action. La question est alors de savoir si la réhabilitation de cet axe routier considéré comme l'artère qui fait circuler l'économie nationale, ne figure pas dans les programmes des 100 jours du gouvernement.

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