Le gouvernement américain apporte son soutien financier à la réforme de l'administration douanière. Cela se fait par le biais d'un financement de 1,25 million de dollars destiné à mettre en place une administration moderne et fluide.
Ce qui fait perdre des recettes à la douane, c'est son administration chronophage ainsi que de lourdes procédures aux frontières. Depuis quelques années, différentes réformes sont engagées par la Douane pour moderniser et équiper son administration. Pour la première fois, du moins, depuis le début des changements entamés, le projet d'appui à la douane malgache est lancé. C'est le gouvernement américain, par le biais de son Agence pour le développement international qui finance le programme. La mise en oeuvre de celui-ci incombera au Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud). Le soutien aux différentes réformes entreprises par la Douane se traduit par une assistance vis-à-vis des outils et méthodes de travail pour arriver à des résultats palpables. C'était hier, à Ivato, à l'occasion du lancement du projet d'appui à la Douane malgache.
L'achèvement du processus de réformes entamé par l'administration douanière permettra de garantir une intégration économique, dans un monde où le commerce est en perpétuelle croissance en flux et en volume. Claire Pierangelo, ambassadrice des États-Unis à Madagascar, affirme que cet accompagnement aura un impact positif sur l'économie nationale.
« L'amélioration de la transparence et de l'efficacité des procédures douanières peut avoir des effets positifs en cascade sur l'économie malgache. Cela contribuera à instaurer la confiance nécessaire pour accroître les investissements des entreprises dans le pays », souligne-t-elle lors de son allocution à Ivato.
Amélioration
Une vision partagée par Natasha Van Rijn, représentante résidente du Pnud à Madagascar. « Le Pnud est fier de contribuer à l'amélioration de l'accès commercial de Madagascar, dans un monde où le commerce et les échanges commerciaux sont des piliers essentiels pour atteindre le développement durable du pays ».
Pour Ernest Lainkana Zafivanona, directeur général des Douanes, la nécessité d'entreprendre des réformes est plus que jamais nécessaire. « Le monde change et la Douane doit accompagner ce changement. Nous voulons une douane furtive, modernisée et surtout des opérations facilitées pour ses usagers », confirme-t-il. Quatre réformes seront soutenues par ce projet d'appui de l'USAID. Entre autres, il y a l'amélioration des procédures aéroportuaires, matérialisée par une gestion efficace des passagers ainsi qu'un traitement fluidifié des marchandises. L'on parle aussi de l'intégration des services de livraison express ainsi que du commerce électronique. Il y a également la cartographie et la digitalisation des services douaniers, pour éviter l'excédent de paperasse et gagner du temps. Les usagers seront également sensibilisés aux différentes normes en vigueur afin d'atténuer les allers retours inutiles.
