Dakar — Le président du Symposium de la Conférence épiscopale d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), le Cardinal Fridolin Ambongo, dénonce le paradoxe de l'exploitation des ressources naturelles qui ne bénéficient pas aux populations locales en Afrique.
"Son Éminence, le Cardinal Fridolin Ambongo, Archevêque de Kinshasa, Président du Symposium de la Conférence épiscopale d'Afrique et de Madagascar (SECAM) a souligné le scénario paradoxal selon lequel d'importants investissements étrangers dans le pétrole, le gaz, l'exploitation minière et les ressources naturelles ne bénéficient pas suffisamment aux populations locales du continent", lit-on dans un communiqué de l'organisation épiscopale africaine, publié mardi.
Il s'est élevé contre cette situation lors d'un séminaire tenu du 8 au 10 mars, à Accra, au Ghana, sur le thème "Les conflits en Afrique dans le contexte de l'exploitation des ressources naturelles et les conflits sur le continent africain".
Le président du SECAM a en outre exhorté les pouvoirs publics africains à veiller à ce que les ressources abondantes de l'Afrique contribuent au développement économique, bénéficient à la majorité de sa population, favorisent la paix et réduisent la pauvreté.
D'après le communiqué, la rencontre a réuni environ une quarantaine de participants, dont des évêques, des prêtres et des laïcs catholiques.
"Les participants issus de diverses régions d'Afrique et d'ailleurs ont identifié les principaux défis liés à l'exploitation minière et des ressources naturelles sur le continent", indique le texte.
Ils ont unanimement fait écho au message du Pape François délivré lors de son voyage apostolique en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud du 31 janvier au 5 février.
"Cessez d'étouffer l'Afrique : elle n'est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser", avait lancé le Saint-Père.