Ile Maurice: Ces options d'investissement qui s'offrent à vous

Le circuit bancaire n'est plus le seul moyen pour l'épargnant de faire fructifier son argent. Il ne manque pas d'autres plateformes, comme la Bourse de Maurice où se négocient des actions et obligations, les fonds d'investissement ou les bons du Trésor. Sinon, il y a les titres de créance auxquels les gros acteurs économiques ont recours au lieu d'aller frapper aux portes des banques.

Les produits boursiers

La Stock Exchange of Mauritius (SEM) offre aux investisseurs une diversité de produits financiers, tels qu'actions ordinaires ou préférentielles, obligations à taux fixe et variable, obligations vertes, fonds négociés en bourse, produits structurés, reçus de dépôt et fonds d'investissement. Cela lui confère le statut d'un mode alternatif crédible par rapport aux placements bancaires traditionnels.

En sus de la diversité des choix offerts aux investisseurs, la SEM procède régulièrement à une cotation de produits entrant sur le marché financier. Cela permet aux investisseurs de mettre à jour et de gérer leur portefeuille par rapport aux risques qu'ils sont disposés à encourir. Pour minimiser les risques, beaucoup d'investisseurs optent pour un portefeuille diversifié de différents actifs répartis selon leur degré de tolérance aux risques.

Performance du marché

Comment faire un état des lieux de la performance des valeurs cotées en Bourse ? La SEM publie régulièrement les indices conçus à cet effet. Les plus suivis sont l'indice des prix, le SEMDEX, et le SEMTRI, qui est l'indice de rendement total. Sur la base de données recueillies dans le milieu boursier, depuis leur mise en place en juillet 1989, le SEMDEX et le SEMTRI ont enregistré une appréciation de 1,952 % et 8,721 % respectivement. Les rendements annualisés du SEMDEX et du SEMTRI durant les 35 dernières années, notamment durant la période qui se situe entre le 5 juillet 1989 et le 23 février 2024 étaient de 9,11 % et 13,8 % respectivement.

Historiquement, les statistiques démontrent que l'investissement en bourse a généré des rendements plus élevés que les dépôts bancaires. Le recours à la Bourse est une initiative qui permet aux investisseurs de répartir la valeur de leur portefeuille par rapport aux perspectives qu'offrent différents secteurs et différents produits financiers. Sur ce plan, les banques offrent des options d'investissement relativement limitées.

Performance des sociétés cotées

Les chiffres des cinq sociétés du Marché officiel avec la performance en termes de rendement total depuis leur introduction en Bourse selon le tableau I indiquent que la SEM constitue une plateforme attractive pour les investisseurs, leur offrant des opportunités attrayantes pour les aider à accroître, dans le temps, la valeur de leurs investissements. Le rendement total annualisé des cinq sociétés les plus performantes depuis leur introduction en Bourse jusqu'au 23 février 2024 indique des performances oscillant entre 14,35 % et 19,42 %. Pendant la même période, le rendement total pour les actionnaires de ces entreprises se situait entre 8,475 % et 46,827 %.

Par exemple, un investissement initial de Rs 10 000 dans MCB Group Limited en juillet 1989 vaudrait aujourd'hui près de Rs 4,7 millions. Cette performance tient compte du réinvestissement des dividendes sur lesquels, l'achat de titres que propose le groupe MCB a débouché. Le rendement moyen d'un dépôt bancaire de Rs 10 000 en juillet 1989, en supposant qu'il était de 7,6 % par an, ne vaudrait aujourd'hui que Rs 125 724.

Les obligations à la SEM

Il est aussi important de souligner que la SEM offre aux investisseurs toute une panoplie d'obligations (bonds) ayant des échéances variées, allant d'un an à 15 ans. Les investisseurs ont, donc, à leur disposition une multitude d'obligations à taux fixes ou variables parmi lesquels choisir en fonction de leurs profils risque-rendement. À défaut d'un dépôt à terme bancaire, l'investisseur a le choix d'investir dans des obligations cotées à la SEM qui offrent des rendements (yield-to-maturity) plus attrayants que les dépôts à terme bancaires.

Le tableau II présente les taux d'intérêt (par an) perçus actuellement sur différents dépôts à terme bancaires, par rapport aux rendements de certaines obligations cotées à la SEM, ayant presque la même échéance. Il montre que les obligations cotées en bourse tendent à offrir des taux de rendement plus attrayants que les intérêts sur des dépôts bancaires ayant plus ou moins les mêmes échéances.

Lorsque les organismes régulateurs entrent en scène

Les deux organismes régulateurs sont la Financial Services Commission (FSC) pour le secteur des services financiers et la Banque centrale pour le secteur bancaire.

La FSC accorde un permis d'opération aux gestionnaires des deux seules catégories de fonds d'investissement dans le pays. Il s'agit du fonds de placement collectif pour orienter l'investissement dans différents types d'actifs incluant des actions, obligations ou valeurs immobilières en vue de multiplier les moyens pour minimiser les risques des opérations. L'autre catégorie, c'est le fonds d'investissement à capital fixe avec un nombre limité d'unités et d'actions. On ne dispose pas de son argent comme on le souhaite car tout dépend des conditions associées à ce projet d'investissement. La Banque de Maurice emprunte tant sur le marché monétaire que sur le marché financier pour ses propres besoins et ceux du gouvernement, en émettant des titres de créance destinés à ceux intéressés à les acheter. Ces documents qui attestent l'existence d'un contrat d'endettement entre deux parties sont émis selon les dispositions de la catégorie (bonds, obligations ou certificats) pour laquelle l'émetteur a optée.

L'investisseur peut tenter sa chance au niveau des sociétés opérant sur le marché financier, qui conçoivent et mettent sur le marché dans le cadre de leur propre plate-forme et leur propre structure, des produits financiers. Des investisseurs peuvent opter pour acheter des parts dans des fonds proposés par ces sociétés.

Les investisseurs qui ne craignent pas les effets de risques spécifiques au mode d'opération du marché financier peuvent aussi bien saisir les occasions où des sociétés dont la performance financière est remarquable décident d'éviter les offres bancaires pour s'adresser directement au public investisseur et contracter un emprunt sanctionné par des titres de créance dont les conditions sont acceptées par les deux parties.

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