Au Cameroun, dans l'affaire Martinez Zogo, les 17 personnes inculpées dans l'enquête sur l'assassinat de l'ancien animateur et directeur de la radio amplitude FM ont été convoquées mercredi 13 mars au tribunal militaire de Yaoundé. Une dernière audition de confirmation de leurs renvois en procès. La date de la première audience de ce procès très attendu a par ailleurs été fixée au 25 mars.
Le tribunal militaire de Yaoundé sera le théâtre de ce procès. Il est situé dans le quartier Ngoa Ekélé, qui abrite le quartier général des armées. Il dispose d'installations fraîchement construites, dont une grande salle d'audience qui peut accueillir des centaines de personnes.
Le président de l'institution, le colonel-magistrat Jacques Baudoin Misse Djone, devrait lui-même présider la collégialité des juges. Les trois juges seront-ils militaires ? Rien ne l'exclut, mais la possibilité d'inclure un ou deux juges civils est aussi une éventualité, selon un magistrat sous anonymat.
Sur le banc des accusés, il y aura 17 personnes, dont les plus emblématiques sont Jean-Pierre Amougou Belinga, l'homme d'affaires et patron du groupe de presse l'Anecdote, le commissaire divisionnaire Léopold Maxime Eko Eko, ancien patron de la DGRE, le service d'intelligence camerounais, le lieutenant colonel Justin Danwe, ancien directeur des opérations de la DGRE et Martin Stéphane Savom, maire en fonction de la commune de Bibey.
Les chefs d'accusation sont multiples et divers. Ils vont d'assassinat, complicité d'assassinat, complicité de torture, conspiration à non-respect des consignes. À quel rythme ira le procès qui s'ouvre le 25 mars ? Selon des sources proches du dossier, la volonté du tribunal est d'aller vite, et les débats pourraient s'ouvrir dès cette audience d'ouverture du procès. Les audiences à venir devraient être publiques, assure un avocat, mais la retransmission radio et télé des audiences, souhaitée par certaines parties au procès, n'est pas garantie.