Moins de trois semaines avant l'ouverture officielle du dépôt de candidature pour les législatives du 29 mai, l'IRMAR entretient le suspens quant à l'identité de ses candidats, bien que des noms commencent déjà à circuler.
Une certaine cacophonie règne dans le camp de l'actuelle majorité. Alors que la date du 29 mai approche à grands pas, les partis membres de la plateforme IRMAR ou Isika Rehetra Miaraka amin'i Andry Rajoelina semblent préférer prendre du temps dans son casting. « Plusieurs listes se trouvent déjà entre les mains des principaux responsables de la plateforme alors que d'autres noms sont encore proposés », a-t-on indiqué tout en précisant que « les marchandages font rage ». Le nombre pléthorique de partis soutenant le président Andry Rajoelina à la dernière présidentielle rend l'opération difficile alors que la date de l'ouverture officielle du dépôt de candidature approche à grand pas. « La liste sortira au plus tard ce dimanche », a-t-on confié.
Ministres candidats
Alors que rien n'est encore décidé, la précampagne bat déjà son plein dans le camp des oranges comme si ces prétendants à la députation ont déjà eu l'investiture de la plateforme. Outre les ministres candidats, des ex-ministres et des figures du premier mandat de Andry Rajoelina ont déjà affiché leur ambition de siéger à l'hémicycle de Tsimbazaza à la prochaine législature. Des associations telles que le Tanora Miandrandra ny Ho avy de Désiré Rafidimanana, sont déjà en pleine opération de séduction. Des agissements qui ne facilitent pas la tâche aux responsables de la plateforme présidentielle en quête d'une majorité pour assurer la stabilité politique et éviter tout risque de crise institutionnelle ou de cohabitation. « Pour les quelques 151 sièges à pourvoir, les noms qui sollicitent l'investiture de la plateforme présidentielle sont trois fois voire quatre fois plus », précise-t-on. Les trois jours qui viennent risquent d'être laborieux pour les oranges d'autant plus que le Firaisankina les attend déjà de pied ferme.
Expériences
Abordant les élections législatives comme étant le second tour de la présidentielle du 16 novembre, le Firaisankina ne veut pas pécher dans sa sélection. Les 20 candidats que la plateforme, à travers le parti Tiako i Madagasikara (TIM) a présentés ce lundi à Faravohitra représentent le profil des candidats qu'elle veut mettre sur les starting-blocks pour la course à Tsimbazaza. « Nous avons mis en place des critères de sélection strictes. Chaque candidat était choisi selon leurs expérience, leurs réalisations et leur popularité », a d'ailleurs souligné Marc Ravalomanana, co-leader du Firaisankina tout en précisant que les autres partis présenteront dans les jours qui arrivent leurs candidats qui porteront les couleurs de la plateforme. « Chaque parti a fait de concession pour assurer la victoire car cela ne peut se faire que dans la solidarité », a-t-il ajouté.
Trouble-fête
Dans d'autres fronts, la plateforme présidentielle a également l'autre frange de l'opposition à gérer. Discret pendant près d'un mois, le Kolektifa an'i Malagasy risque de réserver une surprise. Hajo Andrianainarivelo, Roland Ratsiraka, Jean-Jacques Ratsietison, Tahina Razafinjoelina et Andry Raobelina donnent rendez-vous à leurs partisans ce vendredi pour une émission spéciale diffusée sur des chaînes privées locales durant laquelle ils dévoilent bien évidemment leurs décisions pour les législatives du 29 mai ainsi que les actions qu'ils comptent mener. L'émission sera certainement suivie de près par la plateforme présidentielle mais surtout par le Firaisankina car le Kolektifa an'ny Malagasy risque de jouer les trouble-fête pour les uns que pour les autres.