De retour au pays, Christine Razanamahasoa a convoqué la presse à l'aéroport d'Ivato, un geste rare pour celle qui a souvent effectué des voyages à l'étranger sans en informer la presse locale.
La présidente de l'Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, est de retour au pays, hier. Elle a assisté au sommet mondial des présidentes d'Assemblée qui s'est tenu les 06 et 07 mars derniers à Paris. Cette rencontre organisée par l'Assemblée nationale française a réuni 24 dirigeantes d'assemblée parlementaire venus de tous les continents. « On m'a spécialement invitée à assister à ce sommet », a souligné Christine Razanamahasoa, hier à Ivato.
Ainsi, la présidente de la Chambre basse a livré à la presse certains éclaircissements sur son voyage à Paris durant lequel elle a été reçue en audience collective, avec les autres présidentes d'Assemblée, par Emmanuel Macron. Toutefois, Christine Razanamahasoa, qui entretient une bonne relation avec sa collègue de l'Assemblée nationale française, Yaël Braun-Pivet, aurait eu des discussions avec celle-ci durant son séjour dans la capitale française.
Fourniture d'énergie
Les plusieurs voyages à l'extérieur de la présidente de l'Assemblée nationale passent parfois à l'insu de la presse locale. Ce qui n'est pas le cas cette fois-ci où la méthode a bien changé pour la présidente de la Chambre basse. Elle a choisi de communiquer avec les médias locaux. Lors de cette rencontre à Ivato, elle a abordé quelques sujets, notamment la crise de fourniture d'énergie dans le pays. Elle a souligné l'existence de projets avec les financements nécessaires, mais a également mentionné des difficultés rencontrées, notamment des blocages dus à « d'autres raisons autres que techniques », entravant ainsi la concrétisation de ces projets.
« Des projets existent, avec les financements nécessaires, mais ils rencontrent des difficultés pour voir le jour », a insisté, hier à Ivato, Christine Razanamahasoa. « Des investissements sur l'hydroélectricité sont bloqués par une question de personne », poursuit-elle. Il est à noter que depuis Paris, Christine Razanamahasoa avait déjà abordé cette question, mardi dernier, lors d'une intervention sur une chaîne de télévision locale. Cette insistance sur la question de ces investissements étrangers soulève des interrogations sur d'éventuels messages qu'elle pourrait porter à l'issue de ses entretiens à Paris lors du sommet mondial des présidentes d'Assemblée.
Soutien politique
La présidente de l'Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, a laissé planer le doute quant à sa candidature aux prochaines élections législatives. Hier à Ivato, elle a esquivé les questions de la presse sur ce sujet brûlant. La députée d'Ambatofinandrahana semble encore réticente à divulguer publiquement ses intentions quant à sa participation ou non aux élections prévues pour le mois de mai. Bien que sa candidature soit fortement sollicitée par ses proches, Christine Razanamahasoa reste prudente dans ses déclarations. Les maires de son district d'Amoron'i Mania ont déjà exprimé ouvertement leur soutien à sa potentielle candidature.
Cependant, hier, la présidente de l'Assemblée nationale n'a pas encore annoncé si elle comptait briguer un troisième mandat de députée ou non. Ce silence entretient le suspense et alimente les spéculations quant à ses intentions politiques futures. Les observateurs politiques scrutent avec attention les moindres signes pouvant indiquer la direction que prendra Christine Razanamahasoa dans les prochains mois. L'attente continue donc pour savoir si la présidente de la Chambre basse se lancera dans la course aux législatives, ou si elle préférera prendre sa retraite politique.