Congo-Brazzaville: Carte d'électeur biométrique - Une frange de l'opposition se dit exclue du processus

Seize formations politiques de l'opposition ont publié, le 12 mars à Brazzaville, une déclaration dans laquelle elles ont dénoncé leur exclusion de la réunion convoquée le même jour par le ministre de l'Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, sur le processus de mise en oeuvre de la carte d'électeur biométrique.

Seize partis de l'opposition écartés de la réunion avec le ministre de l'Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local ont réagi. Il s'agit, entre autres, de la Chaîne, du Rassemblement pour la démocratie et le développement, de l'Union patriotique pour le renouveau national, de la Renaissance, du Conseil national des républicains, du Congrès des démocrates africains.

Dans sa déclaration lue par le président de la Chaîne, Joseph Kignoumbi Kia-Mboungou, cette frange de l'opposition s'est indignée d'avoir été interdite de participer à cette réunion, pourtant organisée pour débattre des modalités d'application de la carte d'électeur biométrique. Une problématique qui fait, à chaque dialogue et concertation politique, l'objet des recommandations pour garantir la transparence des élections.

« Les partis politiques de l'opposition écartés de la réunion rappellent que la classe politique nationale est composée par des partis politiques constitués conformément à la loi n°20-2017-du 12 mai 2017 portant loi organique relative aux conditions de création, d'existence et aux modalités de financement des partis politiques. Ils lui reprécisent que le groupement n'existe que par la volonté des partis politiques, conformément à la loi précitée qui stipule : "Les partis politiques peuvent se constituer en union ou groupement politique, en alliance ou en fusion de partis" », relèvent-ils dans leur déclaration.

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Lésés par la décision, ces opposants ont rappelé au ministre Zéphirin Mboulou que " la loi électorale dispose que ce sont les partis politiques qui concourent aux suffrages universels et ce sont eux qui peuvent se regrouper en collectifs des partis ".

Dans leur déclaration, ces partis ont dénoncé l'attitude du ministre de l'Intérieur en violation de la Constitution et de la loi. Par ailleurs, ils ont annoncé la création de l'inter-coalition et qu'ils prendront leurs responsabilités au cas où l'attitude évoquée ci-haut perdurerait.

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