Une femme, 36 ans, a été victime de viol collectif suivi de meurtre dans la commune de Mahitsy, alors qu'elle rentrait du travail, lundi soir. Les bourreaux se sont enfuis.
Viol collectif doublé d'un homicide. La victime était une assistante sociale, âgée de 36 ans, mariée et mère de deux enfants de 10 et 7 ans. Le crime a été constaté, lundi soir, à Ambanivohitra, du fokontany d'Ambohibe, de la commune de Mahitsy.
Le corps de la défunte a été inhumé, hier, à Talatakely, dans le même fokontany. « Elle avait trop saigné. Son état avance vers la décomposition. Du coup, nous avons décidé de ne plus la garder et de l'enterrer ce jour (ndlr: hier) », explique sa famille. Tous les jours, elle se rendait à Ivato pour prendre soin des enfants de ses employeurs, les accompagner et les récupérer à l'école. Elle regagnait son foyer après le travail. Ce soir-là, elle a mis du temps à trouver un bus. Jean-Pierre Razafiniarivo, le chef de fokontany, a appris qu'elle descendait régulièrement du taxi-be à Anosiala et marchait trois kilomètres pour arriver chez elle.
Nue
« Nous avons récemment entendu dire qu'il y aurait des bandits de grand chemin sur ce trajet. Alors, j'ai envoyé des « quartiers mobiles » patrouiller, mais ils n'ont trouvé personne. Sauf que cette fois, un événement tragique s'est réellement produit », déclare-t-il. « Il n'y a que deux maisons à cet endroit, chacune gardée par un concierge », ajoute-t-il. Vers 19h, l'un des agents de sécurité aurait remarqué un homme dans les environs. En même temps, il a entendu des personnes se disputer et se battre. Il n'a pas pu imaginer que des criminels étaient en train de s'en prendre à la femme et d'abuser d'elle.
« Il a téléphoné à son patron pour lui dire qu'il se passait un problème près de sa maison. Ce dernier, à son tour, m'a avisé. Mes « quartiers mobiles » ont rejoint les lieux en courant. Ils ont découvert la trentenaire sérieusement blessée gisant sur le sol. Sa partie inférieure était nue. Ses agresseurs n'étaient plus là. Nous supposons qu'ils étaient trois », décrit Jean-Pierre Razafiniarivo.
L'assistante maternelle est décédée sur place. Sa tête porte deux grandes estafilades. Son corps présente des bleus. « Les gendarmes et le médecin sont venus constater les faits. Ses violeurs l'ont dépouillée d'une somme modique », conclut la famille endeuillée.