Cameroun: Présidentielle 2025 - Franck Biya prendra-t-il sa décision en toute responsabilité ?

Dans un contexte politique marqué par les appels à une transition au sommet de l'État au Cameroun, les déclarations du professeur Titus Edzoa ont suscité diverses réactions, notamment celles du Ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi.

Selon ce dernier, il n'y a actuellement aucune raison de demander une transition politique, affirmant que les institutions fonctionnent et que le président Paul Biya exerce pleinement ses fonctions. René Emmanuel Sadi rejette ainsi l'idée d'une transition politique, la qualifiant d'inopportune.

Interrogé sur les affirmations de Titus Edzoa concernant des contacts avec des membres du cercle du pouvoir pour diriger une éventuelle transition, le Ministre de la Communication exprime des doutes, soulignant que de telles déclarations n'engagent que le professeur Edzoa lui-même.

Concernant la demande de changement au sommet de l'État après 41 ans de présidence de Paul Biya, René Emmanuel Sadi souligne que c'est le peuple camerounais qui décidera lors des élections prévues en 2025. Il met en avant les réalisations du gouvernement depuis 2018, tant sur le plan politique, économique que socio-culturel.

Quant à la question de la candidature potentielle du président Biya pour un nouveau mandat, le Ministre de la Communication rappelle que le chef de l'État se prononcera en temps voulu, en accord avec les membres de son parti, le RDPC. Il évoque également la possibilité pour Franck Biya, le fils du président, de se présenter s'il remplit les conditions requises, affirmant que sa décision sera prise en toute responsabilité.

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En ce qui concerne les demandes de libération de personnalités politiques actuellement en prison, René Emmanuel Sadi souligne que celles-ci ont été jugées pour des délits de droit commun, rejetant l'existence de prisonniers politiques au Cameroun. Il affirme que toute action en leur faveur devra respecter les lois et les règlements en vigueur.

Face à la situation critique de certains détenus, comme Marafa Hamidou Yaya, gravement malade, le Ministre de la Communication indique que toute décision concernant une éventuelle grâce présidentielle devra être prise conformément à la loi.

Alors que le débat politique s'intensifie à l'approche de la présidentielle de 2025, les déclarations du Ministre de la Communication soulignent l'importance de la responsabilité et du respect des procédures légales dans le processus démocratique camerounais.

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