Dix-huit combattants du groupe Maï-Maï Kyandenga se sont rendus mercredi 13 mars aux FARDC du régiment de Byakato dans le territoire de Mambasa, à 165 kilomètres au sud-ouest de la ville de Bunia (Ituri). D'après des sources locales, ces miliciens étaient munis de 16 armes du Type Ak 47, un PKM et une lance-roquette. Ils disent avoir répondu à l'appel du Chef de l'Etat de quitter la brousse pour soutenir l'armée dans la traque des groupes armés étrangers comme les ADF et le M23.
Selon le porte-parole de l'armée en Ituri, cet acte doit servir d'exemple à d'autres fils et filles égarés de servir la nation.
Ces miliciens sont venus de leur maquis dans la forêt de Lwemba. Ils ont pris l'initiative de se rendre après les affrontements qui les ont opposés aux groupe Maï-Maï UPLC, aussi aux FARDC dans la chefferie de Babila Babombi. Des affrontements qui se sont soldés par l'arrestation de l'un de leurs leaders.
Selon des sources locales, ces miliciens disent venir se joindre aux Forces armés de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la traque des groupes armés étrangers.
L'administrateur du territoire de Mambasa indique que le PDDRC-S reste la seule piste pour ces miliciens qui ont accepté de déposer les armes mais aussi pour les autres qui se trouvent encore dans la brousse.
Le porte-parole de l'armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo se réjouit pour sa part de la démarche de ces miliciens et invite d'autres forces négatives à leur emboiter le pas :
« Cette prise de conscience témoigne l'engagement de tout un chacun de ramener la paix en Ituri, où la plus grande insécurité est causée par les fils de cette province »
Mais les activistes des droits humains et la société civile demandent à l'armée de maintenir la pression sur les miliciens qui continuent à commettre des exactions contre des civils.