Au Tchad, Albert Pahimi Padacké a été investi mercredi 13 mars par son parti, le Rassemblement national pour la démocratie au Tchad (RNDT-Le Réveil) comme son candidat à la présidentielle. Alors que sur le scrutin du 6 mai plane un climat tendu après la mort de l'opposant Yaya Dillo, celui qui a été Premier ministre à deux reprises veut désormais faire barrage à l'actuel président de transition et son Premier ministre.
L'objectif de Albert Pahimi Padacké est de faire barrage notamment au tandem constitué, dit-il, par le président de transition Mahamat Idriss Déby et son Premier ministre actuel Succès Masra, tous les deux candidats à la présidentielle. Selon le nouveau candidat, et qui avait également exercé en tant que chef du gouvernement de transition, les deux risquent de mener le pays « au crash ». Car l'un des enjeux est également le coût de la vie, l'augmentation du prix du carburant marquant les esprits.
Alors que le premier tour de la présidentielle aura lieu le 6 mai prochain, le climat politique reste tendu après la mort de l'opposant Yaya Dillo dans l'assaut du siège de son parti par l'armée. À ce sujet, Albert Pahimi Padacké affirme vouloir « arrêter cette violence politique qui se propage dans le pays, et qui a besoin de licencier ces pilotes amateurs, qui sont en train de faire prendre un risque de crash à notre pays ».
Il s'« engage » également « à exercer un seul mandat ».
Le peuple tchadien a soif de changement, d'arrêter cette violence politique qui se propage dans le pays, et qui a besoin de licencier ces pilotes amateurs, qui sont en train de faire prendre un risque de crash à notre pays. Par notre expérience, nous pensons que cette candidature permettra de resouder un pays fracturé, tant au niveau politique que social, et remettre la démocratie tchadienne sur les rails. C'est pour cela que j'ai décidé de me présenter et je me suis engagé à exercer un seul mandat, pour donner l'exemple d'une passation pacifique de pouvoir au sommet de l'État à notre pays, créer une nouvelle habitude d'évolution du pouvoir par les urnes et non plus par les armes.