Plusieurs représentants américains étaient au Niger cette semaine. La délégation devait rester deux jours sur place pour poursuivre les discussions avec les nouvelles autorités de Niamey, près de huit mois après le coup d'État militaire au Niger. Les représentants ont finalement prolongé d'une journée pour tenter de rencontrer le général Tiani, mais ils sont repartis sans avoir été reçus.
Pour sa deuxième visite à Niamey en trois mois, la sous-secrétaire d'État américaine en charge de l'Afrique avait cette fois demandé à rencontrer le chef du CNSP. De source diplomatique, le rendez-vous avait été pris pour une audience avec le général Tiani le mercredi 13 mars. Un rendez-vous qui n'a finalement pas eu lieu.
Accompagnée d'une responsable du Pentagone et du commandant en chef de l'Africom - le commandement militaire américain pour l'Afrique -, Molly Phee a prolongé son séjour d'une journée, espérant que le rendez-vous pourrait se concrétiser ce jeudi 14 mars, mais en vain. Les responsables américains ont toutefois été reçus à la primature à deux reprises, depuis mardi.
Un partenariat dans les domaines de la sécurité et du développement
Selon le département d'État américain, l'objectif de la visite était de poursuivre les discussions avec les nouvelles autorités, d'évoquer le partenariat dans les domaines de la sécurité et du développement. Les États-Unis, qui ont suspendu leur coopération avec le Niger après le 26 juillet, ont encore un millier de soldats et une base de drones à Agadez.
Depuis le coup d'État, le Niger se rapproche aussi de nouveaux partenaires, dont la Russie. Niamey a par ailleurs décidé de quitter la Cédéao, comme le Mali et le Burkina Faso, ses partenaires de l'Alliance des États du Sahel (AES).