Rabat — La journée mondiale du rein, qui coïncide cette année avec le 14 mars, est une occasion idoine pour sensibiliser le grand public à l'importance de la santé rénale, et pour faire connaître les comportements préventifs et les facteurs de risque de l'insuffisance rénale, aiguë ou chronique.
Placée sous le thème "La santé rénale pour tous : Promouvoir un accès équitable aux soins et une utilisation optimale des médicaments", cette journée est aussi l'opportunité de sensibiliser aux méthodes de coexister avec cette maladie, a indiqué le ministère de la Santé et de la protection sociale dans un communiqué.
Le Maroc célèbre depuis des années cette journée pour sensibiliser à l'importance de cette pathologie qui constitue un véritable enjeu de santé publique, précise le communiqué, faisant savoir que plus de 38.000 patients reçoivent des traitements par hémodialyse ou dialyse péritonéale ou bien recourent à la transplantation.
En partenariat avec différents départements gouvernementaux, avec la participation de la société civile et la collaboration de néphrologues relevant des secteurs public et privé, le ministère s'emploie à assurer aux patients une palette d'offres de soins de santé appropriées qui couvrent l'ensemble des préfectures et provinces du Royaume, en vue d'atténuer leurs souffrances et d'alléger les charges sur les familles ainsi que sur le régime de l'assurance maladie.
A cet égard, le ministère déploie d'importants efforts pour la prise en charge d'environ 6.000 patients dans 144 centres publics d'hémodialyse, en plus de la mise en place d'une série de mesures pour encourager les comportements préventifs notamment le dépistage et le diagnostic précoces pour les personnes diabétiques ou hypertendues, souligne le communiqué.
La généralisation de la couverture médicale en décembre 2022, qui a permis le basculement de Ramedistes vers la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS), a constitué un fait marquant ayant favorisé un accès équitable aux prestations de soins de santé dans les secteurs public et privé conformément aux législations en vigueur.
L'ensemble des efforts déployés dans ce sens ont été couronnés, dans une première étape, par éponger les listes d'attente pour la dialyse, a relevé la même source, assurant qu'il n'existe aujourd'hui aucun patient atteint d'insuffisance rénale chronique terminale qui attend le processus de dialyse.
Ce progrès a été réalisé grâce à l'amélioration de l'accès aux soins et à l'adoption et à l'application d'une circulaire ministérielle qui prévoit le traitement des patients atteints d'insuffisance rénale chronique terminale qui n'ont pas de couverture médicale alors qu'ils bénéficiaient auparavant du RAMED, en attendant la régularisation de leur statut pour s'affilier à l'assurance maladie obligatoire de la CNSS.
Le ministère oeuvre actuellement pour développer la transplantation rénale en tant qu'alternative thérapeutique idéale pour un grand nombre de patients souffrant d'insuffisance rénale terminale, et veille à développer l'offre de traitement en créant de nouveaux centres de dialyse.
Dans le même ordre d'idées, le ministère oeuvre avec des médecins spécialisés des centres hospitaliers universitaires pour l'élaboration d'un programme complémentaire de développement des traitements de dialyse péritonéale, ce qui permettra aux patients, notamment aux enfants, de bénéficier de cette technique qui va leur faciliter de suivre leurs séances de dialyse à leur domicile et de mener leurs activités normales sans avoir à se déplacer et à passer de longues heures, trois jours par semaine, dans les centres de dialyse et à manquer constamment l'école et les activités éducatives et de loisirs nécessaires à leur développement équilibré, conclut le communiqué.