La 4e médaille du Burkina Faso aux 13es Jeux africains se fait toujours attendre. Le judo, sur qui reposait un brin d'espoir, a déçu. Les handballeuses, elles, ont été malmenées. Le Mixed Martial Art, discipline non olympique invité à ces jeux pour une exhibition a permis au Burkina de sauver l'honneur avec 3 médailles de bronze même si cette performance ne sera pas comptabilisée au tableau final.
Le Mixed Martial Arts (MMA), discipline non olympique a été accepté à ces jeux pour une exhibition, avec des médailles de leur Confédération à la clé. C'est ainsi que le Burkina Faso, qui était de la partie, s'est taillé 3 médailles de bronze à travers Issa Boussim, Gaoussou Sanou et Ben Toé. Mais, ces médailles, selon le secrétaire général du Comité national olympique et des sports burkinabè, Jean Louis Seogho, ne doivent pas être comptabilisées avec celles des disciplines olympiques.
Qu'à cela ne tienne, ces 3 médailles sauvent l'honneur du Burkina Faso en ce jour-7 des 13es Jeux africains. En effet, la dernière journée de compétition en judo a ressemblé aux autres pour le Burkina. Les deux derniers représentants, Carmen Koné (-90 kg) et Mariam Drabo (-78 kg), ont pourtant d'entrée dompté leur premier adversaire.
Il s'agit respectivement du Mauritanien, Douwa Touré et de la Ghanéenne, Rosemonde Quansah. Eliminés tous en quart de finale, ils ont été repêchés. Carmen n'aura pas les ressources nécessaires pour poursuivre l'aventure, laissant Mariam vaincre l'Algérienne, Louisa Ichallal, pour la finale de bronze. Malheureusement, il était écrit que le judo burkinabè sortira bredouille à ces Jeux, puisque la native de Bobo-Dioulasso sera privée du bronze par une Camerounaise par Ippon.
Les Etalons handballeuses malmenées
L'entrée en compétition des Etalons handballeuses a été un véritable cauchemar pour les joueuses burkinabè. Face à l'Angola, Adjaratou Ouédraogo et ses camarades n'ont pas existé. Sur le parquet, avant même l'échauffement, beaucoup avaient des craintes pour la capacité des « bébés » burkinabè à résister face aux « mamans » Angolaises.
L'on croirait à un match entre deux catégories différentes : junior contre sénior. D'un côté, une formation burkinabè qui se distingue par sa jeunesse avec des visages juvéniles et de l'autre, des filles bien bâties d'un âge avancé et surtout très expérimentées. « Elles n'ont qu'à tout faire pour limiter les dégâts », lâche un supporter burkinabè. Ce dernier n'avait pas tort. Dès l'entame, comme pour en finir avec les jeunes filles burkinabè, les Angolaises prennent très vite le dessus.
Après seulement 7 minutes de jeu, elles menaient déjà 4-0. Un score qui pouvait être sévère à partir de cet instant, si la gardienne burkinabè n'avait pas sorti le grand jeu pour sauver les meubles. Le match se joue à sens unique. La moindre descente angolaise est sanctionnée par un but. Le Burkina Faso arrivera à marquer son premier but après 9 minutes de jeu.
A la pause, le score était lourd de 24-7. Il sera encore plus lourd après les 60 minutes du temps règlementaire. Les Angolaises se sont baladées avec 34 buts d'écart soit 47-13. Le coach Boukaré Tiendrébéogo a du mal à expliquer cette cuisante défaite. Selon lui, les filles ont paniqué en montant sur le terrain avec un esprit d'infériorité. « Nous étions venus pour titiller l'Angola qui fait partie des meilleurs en Afrique dans la discipline. Nous étions là pour montrer au monde entier que le Burkina aussi pratique bien ce sport. Malheureusement, les filles se sont laissées intimider par le statut de l'Angola », se désole Boukaré Tiendrébeogo. Il promet rectifier le tir lors de leur deuxième sortie face à l'Algérie.