Kaolack — Le préfet de Kaolack (centre), Latyr Ndiaye, a fait état d'un nombre important de cartes d'électeur en souffrance dans les commissions de distribution, appelant les électeurs concernés à retirer leur sésame pour avoir l'occasion de participer au scrutin présidentiel.
"Le nombre de cartes d'électeur en souffrance au niveau de la préfecture et des sous-préfectures du département de Kaolack est énorme", a alerté le préfet.
Il s'agit de deux lots de cartes d'électeur, issues des anciennes révisions exceptionnelles des listes électorales et de la dernière révision, dit-il.
"Pour l'ancien stock, nous sommes à 4204 cartes d'électeur qui ne sont pas encore retirées alors que pour les cartes issues de la dernière révision exceptionnelle des listes électorales, on est à 7065 cartes en souffrance à la date du 13 mars 2024", a révélé Latyr Ndiaye.
Le préfet de Kaolack a lancé un appel aux électeurs concernés, les invitant à se rapprocher des commissions installées dans les communes et des Sous-préfectures pour retirer leur carte à temps afin de pouvoir participer au processus électoral.
Le préfet a rappelé que la distribution des cartes d'électeur est un processus continue qui, bien avant la tenue de l'élection présidentielle, se faisait au niveau de la préfecture et des sous-préfectures.
"Aujourd'hui, conformément au code électoral, à l'approche de l'élection, on met en place des commissions administratives qui sont chargées de prendre le relais pour poursuivre la distribution jusqu'à la veille du scrutin", a-t-il indiqué.
Le département de Kaolack compte 531 bureaux de vote répartis à travers 199 lieux de vote pour une population électorale de 250 406 électeurs, a précisé le chef de l'exécutif départemental.
"Aujourd'hui, on est dans les dispositions d'organiser l'élection présidentielle, parce que l'essentiel du matériel nécessaire au bon déroulement du vote est mis en place, y compris les documents électoraux", a-t-il renseigné.
Pour une bonne organisation du prochain scrutin présidentiel, il mise sur "l'expertise et l'expérience" des agents de l'Etat au niveau déconcentré, notamment les chefs de service départementaux qui ont eu la chance de participer à plusieurs processus électoraux.
"Nous les avons organisés en groupes pour qu'ils soient nos superviseurs au niveau des lieux de vote, pour nous faciliter la mise en place du matériel électoral, le contrôle des membres des bureaux de vote, entre autres tâches", a souligné le préfet de Kaolack.
L'administration s'appuie également sur les enseignants pour couvrir l'ensemble des bureaux de vote.
Ces derniers ont commencé leur formation ce jeudi 14 mars avec deux groupes. Cette session se termine demain, vendredi.
"Ce choix a été fait en rapport avec l'Inspection de l'éducation et de la formation (IEF), qui maitrise mieux le personnel, et les chefs d'établissement. L'arrêté a été publié et partagé avec toutes les parties prenantes. Avant la fin de la semaine, tous les membres des bureaux de vote seront formés et recevront leur convocation pour se présenter le jour du scrutin", a rassuré Latyr Ndiaye.
Le préfet a demandé aux populations de "faire confiance à l'administration et aux agents [...] pour organiser le scrutin". Il a appelé les électeurs à "se mobiliser tous" pour s'exprimer le jour du scrutin.
"Les discours, c'est bien, mais aujourd'hui, nous avons l'occasion de choisir le président qui nous rassure, en qui nous avons confiance et dont on pense qu'il pourra prendre en charge les destinées de notre pays", a-t-il dit.
"L'heure n'est plus aux discours, il s'agit de se présenter, de voter dans le calme, de retourner chez soi et d'accepter les résultats qui sortiront des urnes", a insisté M. Ndiaye.