Les habitants d'Andravoahangy peuvent-ils enfin souffler ? Des travaux d'urgence d'assainissement seront réalisés dans le quartier d'Andravoahangy. «Les problèmes récurrents des eaux stagnantes, aggravés par les fortes précipitations et des canaux bouchés, engendrent l'insalubrité et les risques d'inondations dans le quartier d'Andravoahangy. Pour améliorer la qualité de vie de ses habitants, des travaux d'assainissement s'avèrent indispensables et urgents», peut-on lire dans le compte-rendu du Conseil des ministres du 13 mars qui s'est tenu au Palais d'État à Iavoloha.
Dans le cadre de ces travaux d'urgence, un canal mesurant un kilomètre sera curé, certains canaux complètement détruits seront réparés. Les interventions comprennent la réparation du piédroit des canaux existants, la création de neuf regards, le curage des dalots, buses et canaux à ciel ouvert. Le président de la République a donné des instructions pour effectuer des actions « Tagnamaro » dans ces travaux de nettoyage. Ces canaux d'évacuation à Andravoahangy ont été nettoyés plusieurs fois ces dernières années.
Ces travaux de curage n'ont pas suffi à éviter la montée des eaux dans ce quartier à chaque fois qu'il pleuvait. «Le fond du problème, ce sont ces constructions qui obstruent les évacuations d'eau. Dans cette école, par exemple, il y a trois salles de classe inutilisables lorsqu'il pleut. Elles sont inondées car devant l'établissement scolaire, le canal d'évacuation est bouché par une grande bâtisse», avance une source dans une école primaire publique à Andravoahangy.
Mille maisons
Des techniciens ont toujours insisté sur la démolition des constructions sur les canaux d'évacuation pour éviter les inondations. Il y a quelques années, la commune d'Antananarivo y a procédé en démolissant des maisons à Ankadimbahoaka. On a parlé de mille maisons à démolir dans la ville d'Antananarivo à l'époque. Mais seule une dizaine a été démolie. «S'il y a des constructions sur des réseaux d'assainissement, le propriétaire de la maison sera obligé de dévier l'évacuation d'eau. Si ces travaux ne sont pas faits, d'autres mesures seront prises», indique le président de la délégation spéciale de la CUA, Richard Ramanambitana.
