Sur initiative de l'Observation de Suivi des Indicateurs de Développement en Afrique (OSIDEA), en partenariat avec l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le projet intitulé « Education Citoyenne des Jeunes sur la prévention et la résolution des conflits en période électorale au Sénégal » tire son essence de la situation conflictuelle permanente notée depuis les événements de mars 2021 dans notre pays et qui ont des ramifications perceptibles sur l'environnement politique national.
En clair, il s'agit de mener des activités de sensibilisation et d'éducation citoyenne auprès de jeunes et des parents, en vue de prévenir voire résoudre les conflits en période pré-électorale et électorale au Sénégal.
«C'est un prétexte pour évoquer une problématique qui est bien connue chez nous, surtout à la veille de l'élection présidentielle. On s'est rendu compte qu'il y a des scènes de violences qui se présentent dans certaines localités qui font qu'aujourd'hui, nous avons pensé, avec l'appui de l'Organisation Internationale de la Francophonie qu'il y a nécessité d'agir en promouvant des initiatives qui vont dans le sens de travailler avec les jeunes sur les questions de sensibilisation, de conscientisation par rapport aux responsabilités qui leur sont confiées au niveau des partis politiques...», a expliqué Alioune Ndiaye, Coordonnateur des programmes de l'Observatoire de Suivi des Indicateurs de Développement en Afrique (OSIDEA).
A ce propos, il est prévu pour cette année, selon le Coordonnateur des programme à OSIDEA, «des activités comme la sensibilisation à travers des forums d'échanges avec les jeunes, ciblant ainsi les 19 candidats qui sont en lice aujourd'hui, pour la présidentielle. Mais, nous pensons également l'élargir aux jeunes qui s'activent dans les organisations de la société civile, parce que c'est une problématique transcendante qui concerne aujourd'hui tout le monde et nous ne comptons pas reléguer un acteur qui pourrait contribuer à cet effort d'apaisement-là.»
Ainsi, Ziguinchor et Dakar sont les deux régions choisies par le projet pour sa mise ne oeuvre. Le choix de ces localités s'explique par les événements récents, selon lui. «Nous nous sommes rendu compte qu'à travers les événements récents, ce sont des zones "conflitogènes" qui sont aujourd'hui connues pour avoir été des théâtres de scènes de violences extrêmes, conduisant même à des pertes en vies humaines», a-t-il précisé.
De l'avis du Coordonnateur des programmes à OSIDEA, «c'est le rôle des organisations de la société civile comme la nôtre de jouer sur ce terrain-là, rencontrer les jeunes de ces deux régions précitées, pour pouvoir avoir un cadre d'échange multipartite mais également un espace de dialogue constrictif autour déjà de l'identification de facteurs de violences mais également à des mécanismes possibles qui seraient en mesure de contribuer» à cet effort d'apaisement.