Les acteurs humanitaires ont besoin d'un minimum de 2,6 milliards de dollars américains pour assister 8,7 millions de personnes les plus vulnérables en RDC, a révélé mercredi 13 mars à Goma (Nord-Kivu) Ramesh Rajasingham, le Représentant du bureau de OCHA à Genève et directeur de la division de la coordination des opérations humanitaires.
Ramesh Rajasingham, qui est en visite d'évaluation de la situation humanitaire dans le Nord-Kivu, a rencontré mardi et mercredi derniers à Goma les autorités provinciales, ainsi que les humanitaires et les personnes affectées par la crise.
Arrivé mardi à Goma, il a effectué, mercredi, une visite aux sites des déplacés de Lushagala, Bulengo et Buhimba, à quelques kilomètres à l'ouest du centre-ville de Goma.
Dans ce site, le constat est plus que désolant. Sur les 25 000 déplacés que compte le nouveau camp de Buhimba, par exemple, et où interviennent les ONG OXFAM et MSF, moins de 40% d'entre eux sont assistés. Les humanitaires, avec lesquels Ramesh Rajasingham a eu à échanger, évoquent ainsi un gap d'intervention très important.
Pour ces humanitaires, actuellement presque toutes les interventions sont concentrées à Lushagala, oubliant ces nouveaux sites. Ils ont ainsi exprimé un besoin urgent d'un renforcement de la coordination santé et de l'eau, hygiène et assainissement, pour faire face aux menaces notamment de l'épidémie de choléra qui sévit, depuis quelques mois dans la région.
Ce voyage du Représentant du bureau de OCHA à Genève coïncide avec la crise actuellement exacerbée par la rébellion du M23, qui a mis plus d'un million de personnes sur le chemin de l'exil.
Après Goma, au Nord-Kivu, Ramesh Rajasingham poursuit cette visite humanitaire au Sud-Kivu.