C'est une atmosphère particulièrement lourde qui règne actuellement dans la Grande île. Outre la chaleur caniculaire qui est de plus en plus oppressante, la perversité dont font preuve certains éléments de la société met de plus en plus mal à l'aise les habitants de la Grande île. La loi sur la castration des auteurs de viol a été votée et le chef de l'État a réitéré son accord sur l'application de cette peine. Coïncidence ou non, le phénomène de l'inceste et du viol devient de plus en plus courant et amène les citoyens à se demander si le mal n'est pas plus profond qu'il n'y paraît et si la menace de l'application de la peine va suffire.
La répression ne suffit pas, l'éducation est nécessaire
Les statistiques énoncées par les autorités sur les cas de viol sont effrayantes. Jusqu'à présent, il s'agissait de faits divers ordinaires que les organes de presse traitaient sans y attacher d'importance. Mais après la prise en compte du phénomène par les autorités au plus haut niveau, on a l'impression de découvrir son ampleur. Ces derniers jours, les journalistes spécialisés dans les crimes et délits ont commencé à être horrifiés par les nouvelles qui leur sont communiquées.
Chaque édition comporte au moins un viol suivi d'assassinat et les responsables des journaux hésitent à les mettre à la une. On s'aperçoit que les valeurs humaines qui fondent la société malgache sont en train de se perdre. L'insécurité qui s'est généralisée ne peut expliquer cette banalisation de ces conduites dépravées. Les forces de l'ordre font tout pour la stopper, mais pour le moment, rien n'y fait. La répression est nécessaire, mais elle ne suffit pas. Le besoin d'éducation et d'un retour aux règles de bonne conduite régissant la société malgache est nécessaire. C'est un travail de longue haleine qui ne portera pas ses fruits tout de suite. La volonté politique est nécessaire et tous les éducateurs et les citoyens doivent joindre leurs efforts pour y parvenir.