Le Syndicat des enseignants du Tchad (SET) a repris sa grève vendredi 15 mars, après une Assemblée générale tenue la veille. Le mouvement pour dénoncer les promesses non tenues des autorités avait été suspendu en janvier, après deux mois et des consultations avec le Premier ministre Succès Masra. Mais les accords n'ont pas été suivis d'effets, selon le SET.
Pour marquer symboliquement la reprise du mouvement deux mois après, le SET a décidé de rendre cinq sacs de céréales au gouvernement. Ces derniers avaient été offerts par la primature pour assurer de la bonne foi du gouvernement dans les accords passés avec le syndicat.
Mais les accords sur les salaires, les primes et les carrières n'ont pas été suivis d'effets, selon le président du comité de crise du syndicat Faustin Djimoudouel.
Ils nous a fait des promesses par rapport à nos sept points de revendications, et nous avions trouvé que, en matière de négociation, lorsque son partenaire s'engage, il va falloir aussi l'écouter. Le bon sens a voulu que nous puissions écouter notre gouvernement qui s'était engagé. Mais, depuis la reprise des cours le 8 janvier 2024 jusqu'aujourd'hui, nous avons constaté avec regret que rien n'est fait pour apaiser l'esprit des enseignants. Les autorités ne veulent pas vraiment engager un dialogue franc avec nous. Et on a compris tout de suite le jeu, les gens s'intéressent beaucoup plus aux questions politiques et non aux questions éducatives. Nous avions préféré jeter les craies.