Sénégal: Thiès - Anta Babacar Ngom veut créer 200.000 emplois dans le secteur agricole

Thiès — Anta Babacar Ngom, candidate de la coalition de l'Alliance pour la relève citoyenne (ARC), a promis, à Thiès, de créer 200.000 emplois dans le secteur de l'agriculture de la région de Thiès, une fois élue présidente de la République.

Arrivée aux environs de 23 heures à la promenade des Thiéssois, après une caravane, la cheffe de file de la coalition ARC, Anta Babacar Ngom, s'est adressée à ses militants.

"Nous allons créer 200.000 emplois, juste pour l'agriculture dans la région de Thiès", a dit la seule femme parmi les 19 candidats en lice pour la magistrature suprême.

"Nous allons l'accompagner de financement, de formation et régler les questions de litiges fonciers", a-t-elle ajouté, en promettant de "commencer par celui de Ndenguéler", opposant des habitants de ce village de la commune de Ndiaganiao, département de Mbour à son père Babacar Ngom, un homme d'affaires sénégalais.

Anta Babacar Ngom s'est aussi proposée de prendre en charge "toute sorte de problème foncier que l'Etat doit solutionner".

Elle s'engage à prendre en charge le dossier des 1.300 cheminots retraités qui courent derrière une dette de 6 milliards FCFA que leur doit l'Etat, en leur demandant de "rester courageux et forts". Elle a regretté le traitement réservé à ces cheminots qui "ont beaucoup et pendant longtemps travaillé pour le Sénégal".

Elle indique qu'elle compte "beaucoup réinvestir et renforcer le chemin de fer du Sénégal en commençant par Thiès, pour nous assurer qu' (il) peut rallier le nord et le sud".

Convaincue que "le développement d'un pays passe nécessairement par le renforcement de ses infrastructures routières et logistiques", elle ambitionne de "beaucoup investir" pour refaire la voie ferrée et l'amener à Saint-Louis, Podor jusqu'à Matam et vers le sud, pour rallier Tambacounda, Vélingara, Sédhiou et Cap-Skiring.

Anta Babacar Ngom veut aussi bâtir l'industrialisation du Sénégal - son cheval de bataille - à partir de Thiès. La fille de l'industriel Babacar Ngom, un modèle de réussite dans l'aviculture au Sénégal, est d'avis que l'ère de l'industrialisation a sonné dans le pays.

Pour elle, le coeur de l'industrialisation du Sénégal doit pouvoir être implanté à Thiès, avec des industries lourdes et des industries extractives.

"C'est pour cela que nous considérons que notre programme est la seule et unique solution pour le Sénégal", a-t-elle dit, non sans ajouter : "L'industrialisation, c'est ma culture, c'est ma solution".

Cela passe aussi par le développement de l'agriculture, de la pêche, de l'artisanat, du tourisme, des secteurs clés. Tout comme l'élevage qu'elle compte appuyer.

Au sujet des industries extractives, elle note qu'il sera "essentiel de revoir" les contrats signés avec les entreprises étrangères qui exploitent nos ressources naturelles, s'ils "ne vont pas dans le sens des intérêts des Sénégalais". Elle compte s'assurer que les employés de ces industries viennent surtout de la région de Thiès. Pour ce faire, il faudra garantir une formation aux jeunes et aux femmes.

La candidate à la présidentielle estime qu'en développant le pays, elle pourra mettre fin à l'émigration irrégulière des jeunes à bord de pirogues en direction de l'Espagne. Pour elle, c'est parce que les jeunes "n'ont plus d'espoir" dans leur pays qu'ils vont ailleurs, dans l'espoir d'une vie meilleure.

Si cela arrive, c'est surtout parce que le Sénégal n'a pas encore été bâti, et qu'il "n'a pas encore été confié à un travailleur".

Elle appelle les jeunes, les femmes et tous les citoyens sénégalais à "choisir différemment" le 24 mars prochain, et à ne plus écouter le type de discours qui leur a été depuis longtemps rabâché.

C'est ainsi qu'ils pourront, estime-t-elle, opérer la "véritable rupture" annoncée depuis 2000, en élisant "un jeune qui pourra écouter les jeunes, une femme qui pourra protéger la famille et apporter la paix dans le pays, mais aussi en élisant des gens qui n'ont pas les mains liées, et qui ont les mains propres".

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