Dakar — Les candidats dits spoliés et recalés à l'étape du parrainage continuent de réclamer une élection inclusive devant permettre aux Sénégalais de choisir leur prochain président de la République dans la paix et la stabilité, a répété, vendredi, à Dakar, leur porte-parole Mamadou Diop Decroix.
"Nous continuons d'être pour une élection inclusive", a-t-il dit lors d'une rencontre avec des journalistes, peu après le rejet, par la Cour suprême, de la requête du Parti démocratique sénégalais, de ses alliés et de certains candidats disqualifiés.
Les requérants, qui contestent la date du scrutin, demandent la suspension du décret du président qui convoque le corps électoral le 24 mars et donc la suspension du scrutin présidentiel prévu à cette date.
Ils font valoir que le décret de convocation du corps électoral viole le code électoral, qui prévoit un délai de 80 jours pour convoquer les électeurs.
De même estiment-ils que le délai de la campagne électorale est trop court, soit 12 jours au lieu de 21 comme arrêté par le code électoral.
La Cour suprême a jugé leurs requêtes "irrecevables", en argumentant que la fixation de la date du scrutin rentre dans les prérogatives du président de la République.
De plus, rappellent les juges de la Cour suprême, le Conseil constitutionnel a "la plénitude de juridiction en matière électorale" et ses décisions ne sont susceptibles d'aucun recours et sont contraignantes.
"Nous ne sommes pas satisfaits parce que nous sommes pour une élection inclusive", a réagi Mamadou Diop Decroix, au nom des candidats se disant spoliés.
"Nos requêtes ont été déclarées irrecevables. En termes clairs, ça veut dire que la campagne électorale se poursuit et que l'élection présidentielle aura lieu le 24 mars 2024, sauf extraordinaire", a-t-il indiqué.
Selon lui, le "combat" des candidats dits spoliés porte sur la nécessité d'organiser "une élection apaisée".
"Ce qui nous a toujours intéressés et qui continue de nous intéresser, c'est que cette élection puisse avoir lieu dans un contexte de paix, de calme et de stabilité pour que les Sénégalais puissent choisir leur président de la République", a souligné l'ancien député.
Il a annoncé que malgré le rejet de leurs requêtes, les candidats dits spoliés vont se réunir pour donner "la conduite à tenir dans ce combat".