Madagascar: Mahajanga - Les administrateurs civils haussent le ton

Face aux harcèlements et aux pressions de toute sorte, les administrateurs civils élèvent la voix. Ces derniers appellent à la responsabilité de l'État.

Nous demandons l'arrêt immédiat des harcèlements et pressions, ainsi que des actes méprisants de toute sorte sur les administrateurs civils et les représentants de l'État. Nous exhortons le Président, le Premier ministre et chef de gouvernement à recevoir le représentant des Administrateurs civils dans les plus brefs délais. Nous revendiquons le respect dans la responsabilité et le pouvoir que nous avons reçus et qui sont régis par la loi en vigueur dans le pays. Ceci est valable pour tout le monde, tant les personnes civiles que militaires. La valeur et l'autorité nationales sont affectées lorsque les représentants de l'État à la base sont ridiculisés et bafoués ».

Telle était en partie la déclaration des administrateurs civils de Madagascar, les représentants de l'État ainsi que les chefs de districts, les préfets de police et préfets hier, à l'hôtel Baobab Tree à La Corniche.

La secrétaire générale de la préfecture de Mahajanga, Mioty Andriamparany, a représenté ses collègues dans la lecture de la déclaration.

« Les représentants de l'État, dont les administrateurs civils et les chefs de district, subissent des pressions et des harcèlements, et sont ridiculisés par certains élus, dont certains députés, dans l'exercice de leurs fonctions. Or, ils représentent l'État, y compris le PRM, le PM ainsi que les ministres dans leur localité, et sont garants de la souveraineté au niveau territorial.

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L'emprisonnement de l'ancien préfet de Toliara, qui est décédé en prison, la détention de l'ex-préfet d'Anjozorobe, sont également des cas de pressions politiques, de même que l'emprisonnement de l'ancien préfet de Mahajanga, victime de représailles politiques. Il est le seul à croupir en prison actuellement, alors que plusieurs personnes ont signé la lettre concernant l'histoire du riz avarié au port de Mahajanga.

Dernièrement, le chef de district de Mahajanga 2 a subi des actes d'irrespect et de mépris de la part d'un député. Aujourd'hui, un dossier est monté contre le chef de district de Soalala. À tout cela s'ajoute l'assassinat de l'ancien administrateur civil retraité à Amoron'i Mania. Les abrogations et limogeages politiques ne sont pas à écarter lorsque les représentants de l'État et les administrateurs civils n'obéissent pas aux ordres des personnalités et élus politiques», a énuméré la porte-parole.

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Le chef de district de Soalala, Haja Razanajatovo, est ainsi soupçonné de viol sur enfant. Une plainte a été déposée au niveau de la police nationale à Mahajanga. Il est entendu depuis jeudi par les enquêteurs.

« Ce genre d'acte est impossible. On veut ternir mon image. J'ai toujours respecté la neutralité de l'administration depuis mon arrivée à Soalala le 18 septembre 2022. Et je n'oserai jamais perpétrer de tels actes. J'exige une enquête approfondie. Je ne connais pas les personnes qui ont déposé la plainte. Cette histoire de viol est devenue un outil politique pour abattre une personne et elle détruit et tue indirectement. L'image des administrateurs civils de Madagascar est ternie, et pas seulement la mienne. Des actes de diffamation circulent sur les réseaux sociaux et à la télévision depuis jeudi soir. J'ai répondu présent à la convocation », s'est défendu l'administrateur civil.

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