Artistes et public ont chanté avec passion et émotions pour la Palestine, jeudi soir, lors de la soirée d'ouverture de la 22e édition du Festival de la chanson tunisienne (FCT) au Théâtre de l'opéra (Cité de la culture Chedly-Klibi à Tunis). Une édition qui se veut exceptionnelle car spécialement dédiée à la Palestine, à la résistance et plus particulièrement à Gaza.
La cérémonie, qui a vu la présence du ministre des Affaires culturelles par intérim, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Boukhtir, et de différents représentants du corps diplomatique accrédités en Tunisie, a été prologuée par l'hymne national et celui de la Palestine.
Drapeaux et autres emblèmes de la Palestine scintillants dans tous les coins de la grande salle du théâtre de l'opéra en hommage à un peuple digne et brave à qui l'on a adressé, ce soir-là, une sélection de célèbres chansons sur le thème de la résistance qui ont marqué la mémoire collective arabe.
C'est le jeune Youssef Belhani, à la tête de l'Orchestre national, et les subtils arrangements de Mehdi Mouelhi au piano, qui ont guidé musicalement ce beau monde fait d'artistes de tous bords et de toutes générations.
Asma Ben Ahmed, Rana Zarrouk, Ahmed Rebai, Maherzia Touil, Anis Letaief et Seifeddine Tebbini nous ont admirablement servis du Fairouz (entre autres «Zahrat El madayin») et du Julia Botros («Ghabet Chams el haq», «Ana batnaffes horrya»...).
L'invitée d'honneur Oumeima El Khalil et son fameux titre «Asfour tal men chobbak» n'ont pas manqué de raviver les coeurs des présents. La chanteuse libanaise a fait part de sa fierté d'être l'invitée du festival et de la Tunisie, un pays qui n'a jamais cessé de témoigner sa solidarité entière avec la Palestine.
Lotfi Bouchnaq et le rappeur Samara ont présenté, à cette occasion, leur toute nouvelle collaboration «Liman Yahomouhou El Amr», une chanson qui dit la souffrance et l'injustice que vit Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Marouan Ali et Sofiene Zeidi ont, de leur côté, rendu un vibrant hommage à deux héros tunisiens qui ont marqué la résistance et la lutte pour l'indépendance : Ali Jarjar, exécuté à Bab Saâdoun, à Tunis, à la suite des événements du Jellaz le 26 octobre 1912 et Mohamed Daghbaji, exécuté il y a cent ans, le 1er mars 1924, sur la place de Souk «El Belda», dans son village natal d'El-Hamma.
Beaucoup d'émotion vers la fin quand à l'unisson, public et artistes ont chanté «Le rêve arabe», une chanson qui, en 1998, a retenti dans l'ensemble du monde arabe, réunissant une vingtaine d'artistes désireux de faire passer un seul et unique message, celui de l'unité dans le monde arabe.
Pour le moment on se contentera de plus de solidarité entre les pays arabes, mieux encore plus d'humanité et moins d'injustice dans ce monde où les terres sont confisquées par les plus forts et les innocents massacrés par milliers. Pour le moment on va réclamer urgemment paix et justice pour nos frères et sœurs à Gaza.