Tchad: Fin du dépôt des candidatures pour l'élection présidentielle

Assemblée nationale du Tchad

Au Tchad, la période de dépôt des candidatures pour l'élection présidentielle du 6 mai prochain a pris fin à minuit. À 20 heures vendredi soir, une quinzaine de personnalités politiques au total avaient remis leur dossier de candidature au Conseil constitutionnel.

Ils ont attendu la dernière minute. Une demi-douzaine de personnalités politiques se bousculent au perron du Conseil constitutionnel du Tchad, dont l'unique femme candidate déclarée jusqu'ici. « La femme tchadienne a aussi toutes les capacités de gérer un pays. J'ai décidé de participer à cette course présidentielle et je vous assure que la surprise générale est devant nous », déclare Mariam Djelar Koumadji.

On rencontre également le fervent défenseur d'un État fédéral, Brice Mbaïmon. Il dénonce pourtant la mainmise du MPS, le parti du président-candidat, sur les institutions électorales. « Le défaitisme n'est pas notre dada. Je crois qu'aussi longtemps que les tenants du régime voudront perpétuer le système, aussi longtemps nous les marquerons de notre présence pour que cela change. On ne peut pas continuellement opprimer le peuple », estime le candidat.

Quant à Rakhis Ahmat Saleh, il promet d'être un président normal. « Je serai le prochain président et je n'habiterai pas dans un palais. Je ne serai pas dans une tour d'ivoire ou un bunker qui me séparerait des Tchadiens. Je serai toujours un citoyen ordinaire qui va continuer à vivre les souffrances des Tchadiens, parmi eux et dans leurs quartiers », dit-il. La liste définitive des candidatures validées par le Conseil constitutionnel sera publiée le 24 mars prochain.

Au total, une quinzaine de personnes ont déposé leur candidature pour l'élection. Ce scrutin est censé mettre un terme à la période de transition entamée en avril 2021 suite à la mort du président Idriss Déby et l'accession au pouvoir de son fils, Mahamat Déby, porté par un groupe de militaires. Il intervient dans un contexte de tensions marqué par la mort de l'opposant Yaya Dillo, tué lors d'un raid de l'armée au siège de son parti le 28 février dernier, mais aussi de crise sociale depuis la hausse brutale des prix du carburant.

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