La poursuite du navire MV Abdullah continue. Ce bateau du Bangladesh qui transportait plus de 50 000 tonnes de charbon entre le Mozambique et les Émirats arabes unis, a été attaqué mardi 12 mars par des pirates somaliens à environ 1 000 km de la côte. Des marines internationales l'ont pris en chasse.
Peu après l'attaque, la force européenne Atalante a laissé un de ses navires militaires prendre en chasse le MV Abdullah parti en direction de la côte somalienne. Dans le même temps, la marine indienne a aussi déployé un bateau ainsi qu'un avion patrouilleur. Plusieurs tentatives pour entrer en communication avec le navire bangladais ont échoué.
Les pirates sont parvenus à entrer dans les eaux territoriales somaliennes. Les marines internationales sont restées au contact et ont pu confirmer que les 23 membres d'équipage étaient sains et saufs. La force Atalante a estimé qu'au moins 12 pirates étaient à bord.
Jeudi, le MV Abdullah s'est d'abord ancré à 20 miles nautiques de la côte, avant de se rapprocher puis de bifurquer vers le nord, peut-être à la recherche d'une zone plus sûre pour les pirates. Atalante a publié un message d'alerte à tous les navires tentés de passer par le golfe d'Aden, leur demandant de rester en vigilance accrue, de se signaler à moins de 700 miles des côtes.
Selon la force européenne, les incidents se multiplient depuis novembre 2023. Les pirates ont commencé par arraisonner 18 bateaux traditionnels, dhows, dont sept sont encore détenus. Douze jours plus tard, les pirates ont attaqué des navires marchands. Deux sont toujours sous leur contrôle. L'un d'eux s'éloigne en ce moment de la Somalie et pourrait avoir été transformé en bateau mère pour lancer des opérations au large. À terre, au moins trois localités pouvant servir de bases aux pirates le long de la côte ont été repérées, preuve que le phénomène est déjà bien structuré.