C'est une semaine plutôt agitée à laquelle nous avons eu droit. Entre les débats sur l'application de la loi sur la castration des violeurs et la colère des habitants de Toamasina, las de vivre dans un délestage permanent, le pouvoir essaie de gérer une situation plutôt délicate. Il a fallu que les Tamataviens sortent de leurs gonds et que le député Roland Ratsiraka relaie auprès de l'opinion publique cette exaspération pour que le ministre de l'Énergie annonce l'arrivée prochaine dans la cité du port de l'Est de plusieurs camions citernes chargés de fuel pour les générateurs de la Jirama.
Cette réaction rapide va certainement résoudre le problème momentanément, mais il ne s'agit pas d'une solution pérenne. Toamasina a été la première ville à montrer ostensiblement son ras-le-bol, mais beaucoup d'autres villes endurent les mêmes épreuves. C'est notamment le cas de Mahajanga qui vit sous le régime d'une grave pénurie d'eau et de coupures d'électricité répétées.
Les Majungais font preuve d'un stoïcisme remarquable, mais nul ne sait jusqu'à quand ils vont pouvoir supporter cette situation. La communication faite par le pouvoir pour expliquer le bien-fondé de la loi sur la castration des violeurs commence à convaincre petit à petit un public qui est horrifié par l'augmentation des cas de viols dans le pays. Mais son application semble encore lointaine car il existe encore certaines réticences au sein de l'opinion.
La décision de fixer le nombre de députés à 162 lors de la prochaine législature a été prise en conseil des ministres. Les explications données n'ont pas convaincu l'opposition qui y voit une manoeuvre politique habile du pouvoir. La capitale commence à retrouver un semblant de propreté après l'opération coup de poing de ramassage des ordures. Les camions bleus de la SMA ont sillonné les endroits de la ville submergés par des tonnes de détritus. Mais voilà que les éboueurs viennent tout perturber en décidant de se mettre en grève et mettre à mal l'image d'efficacité que la commune veut montrer.
La question qui se pose maintenant est de connaître la suite de cette action menée tambour battant. La situation des habitants de Gaza interpelle la communauté internationale qui se désespère de voir le martyr de la population palestinienne subissant le blocus de l'armée israélienne. Elle subit les bombardements incessants de Tsahal qui veut traquer les membres du Hamas et est en train de mourir petit à petit de faim faute de ravitaillements.
Les parachutages de colis faits par les Américains, les Français et les Jordaniens ne constituent qu'un pis-aller car ils ne représentent presque rien devant les immenses besoins des habitants de la bande de Gaza. Le cabinet de Benyamin Netanyahu reste inflexible devant les appels des Américains et des autres membres de la communauté internationale. Le président Joe Biden qui est assuré d'être le candidat démocrate à la présidentielle américaine va certainement changer de ton vis-à-vis des Israéliens dans un proche avenir.
En Russie, les opérations de vote de l'élection présidentielle ont commencé hier et elles dureront jusqu'à demain soir. Les observateurs vont scruter la manière dont elles vont se dérouler. Bien que le résultat du scrutin ne fasse aucun doute, il faudra voir le taux de participation et sa signification. Le président Emmanuel Macron continue d'affirmer son opposition à Vladimir Poutine et est considéré par ce dernier comme adversaire le plus farouche en Europe.
Le chef de l'État français a réitéré sa position très ferme lors d'un entretien à la télévision française. Madagascar, malgré la situation précaire dans laquelle se trouve sa population, jouit d'une certaine stabilité sociale et d'un semblant d' apaisement. Les contestations continuent à se faire entendre, mais elles ne semblent pas inquiéter outre mesure le pouvoir actuel. C'est la situation sur le plan international qui préoccupe beaucoup plus les observateurs. Israël et la Russie peuvent provoquer un certain chaos dans un monde à la recherche d'un équilibre salvateur.