Les cas d'agression de passants sur la voie publique par des individus souffrant de troubles mentaux ont toujours été des scènes observées dans les espaces publics. Des accès d'agressivité qui peuvent aller jusqu'au décès des victimes. Le cas récent d'un homme décédé des suites de ses blessures à la tête après avoir été attaqué à Ambatomainty par un individu atteint de maladie mentale, interpelle l'opinion publique. Les questions relatives aux responsabilités civiles et pénales en présence de tels cas d'agression restent méconnues.
Il n'est pas rare de voir des individus atteints de troubles mentaux errer dans les rues, souvent seuls et livrés à eux-mêmes. Parfois coupés de tout contact avec leurs familles, il est possible qu'ils ne soient non plus pris en charge par les autorités territoriales et/ou sanitaires compétentes. En cas d'accès de violence à cause de leur maladie, il arrive qu'ils blessent des passants ou dégradent des biens d'autrui ou des biens communs. Outre le risque de blesser gravement, voire de tuer des personnes, ils risquent également de se faire agresser à leur tour par les proches des victimes ou par les témoins de la scène d'agression et finir pas être victimes d'une justice populaire.
Dans certains cas, les malades mentaux signalés aux autorités sont pris en charge dans des structures publiques. En cas d'incapacité ou de « démission » des familles des malades, la poursuite de la prise en charge sur le long terme est souvent compromise. Les retours dans la rue, des malades mentaux, ne relèvent pas de l'exception.
Quant aux usagers des espaces publics, la prudence est de mise face à d'éventuelle présence de sujets atteints de troubles mentaux et anticiper sur de possibles accès de violence.