Les autorités maliennes ont récemment dissous plusieurs associations, parmi lesquelles l'Observatoire des élections et de la bonne gouvernance, Kaoural Renouveau ou encore la CMAS de l'imam Mahmoud Dicko.
Dans un communiqué, diffusé le 13 mars, le Bureau des droits de l'homme des Nations unies exprime son inquiétude et demande à Bamako de « protéger l'espace civique » et de « permettre aux organisations dissoutes de reprendre leurs activités ».
Ravina Shamdasani, porte-parole du Bureau onusien pour les droits humains, jointe par RFI, affirme. « Nous sommes profondément préoccupés parce que ça nous semble que ça fait partie des restrictions croissantes des droits humains et des libertés fondamentales au Mali. Il y a un objectif, parce qu'au Mali, maintenant, il y a une situation très grave du droit à la liberté d'opinion et d'expression ainsi que les droits à la liberté d'association et de réunion. Il est particulièrement important que la société civile se sente protégée, qu'elle puisse parler, que la liberté d'opinion et d'expression est respectée par l'État. »
Il y a ces dissolutions d'associations. Il y a aussi toutes les procédures judiciaires contre des personnalités de la société civile, critiques des autorités maliennes de transition, « et c'est contre les obligations du droit international et régional. On ne doit jamais pénaliser les organisations civiles qui parlent critiquement des autorités ou des actions des autorités. C'est très important, et on ne doit pas utiliser les lois et des systèmes judiciaires pour pénaliser les personnalités critiques. »