Congo-Brazzaville: Perspectives économiques - Le taux de croissance du Congo projeté à 5,7% en 2024

La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel du pays pourrait atteindre 5,7% cette année, contre 1,9% en 2023. Cette amélioration de la croissance, selon la Banque centrale, est portée par la poursuite des investissements dans le secteur pétrolier observée depuis le quatrième trimestre 2023.

La hausse du taux de croissance à 5,7% est tirée, outre la dynamique du secteur pétrolier, par les activités dans le secteur hors pétrole et la mise en oeuvre satisfaisante du programme conclu avec le Fonds monétaire international. La pression inflationniste subsiste en dépit des mesures mises en place par les autorités pour contrer la flambée des prix. L'inflation s'établirait à 4%, cette année, en baisse par rapport à un an plus tôt (4,3%) et 2022 (3%).

Le Comité national économique et financier (Cnef) du Congo, qui a tenu sa première session ordinaire de l'année, le 15 mars, à Brazzaville, a noté une hausse de 11,1% de l'encours des crédits brut à l'économie à 1635,5 milliards de francs CFA et des créances en souffrance de 1,4% à 256,1 milliards de francs CFA. L'encours du Trésor public congolais sur le marché communautaire a atteint 2272,7 milliards de francs CFA, en forte hausse de 63,1%.

Les membres du Cnef ont encouragé le gouvernement congolais à mettre en oeuvre les recommandations formulées pour limiter le risque d'effet d'éviction, après l'examen du rapport d'étude sur l'impact du marché des valeurs du Trésor sur les crédits au secteur privé. « En outre, il a pris connaissance de l'évolution des transferts internationaux du Congo, qui a présenté un solde net positif de quatre-vingt-et-un milliards de francs CFA en 2023 », a indiqué la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC).

Sur le plan sous-régional, la situation des économies reste fragile avec un taux de croissance du PIB réel qui ressortirait à 3,6% en 2024, contre 2% en 2023 et 2,9% en 2022. Le nouveau gouvernement de la BEAC, avec à sa tête Yvon Sana Bangui, va avoir du pain sur la planche pour contribuer à baisser les fortes tensions inflationnistes en perspective.

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