Congo-Brazzaville: Kinkala - Des clubs d'éducation pour lutter contre les violences faites aux femmes

L'initiative des écoles des maris et des mini-clubs des jeunes a été lancée, le 15 mars dans la capitale du département du Pool, dans le but d'amplifier la lutte contre les violences faites aux femmes et filles. Des actions de sensibilisation pour le changement de comportement seront menées auprès des ménages et des jeunes écoliers.

Les écoles des maris (époux) et les mini-clubs reposent sur l'approche de la masculinité positive et de l'éducation familiale. Cette initiative portée par le ministère de la Promotion de la femme, de l'Intégration de la femme au développement et de l'Économie informelle a bénéficié du financement du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) en tant que partenaire de mise en oeuvre.

Au total, vingt-cinq pairs éducateurs ont été formés au sujet des violences ayant pour base le genre, incluant les agressions sexuelles et conjugales, les mariages forcés, les grossesses forcées ou avortements forcés, les mutilations génitales, les lapidations, les défigurations. La session de formation des hommes va s'étendre dans trois autres départements, les Plateaux, la Likouala et la Lékoumou, a expliqué Nuptia Mbemba Talansi, la directrice du programme au ministère en charge de la Promotion de la femme.

L'instauration des écoles des maris et des mini-clubs, d'après les partenaires onusiens, vise à encourager les hommes à adopter une masculinité positive afin de lutter contre les violences ayant pour base le genre et de promouvoir les droits en santé sexuelle et reproductive. Mieux, ces plateformes vont offrir une formation approfondie aux hommes, tout en les encourageant à jouer un rôle actif dans la promotion de relations égalitaires et respectueuses au sein de leur foyer et de leur communauté.

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La sensibilisation pour le changement de comportement est le moyen pour atteindre la masculinité positive, a estimé Daniel Ndokoma, le conseiller socioculturel du préfet du département du Pool. Cette autorité locale a exhorté toutes les parties prenantes, notamment les pairs éducateurs, les écoliers, les représentants du ministère de tutelle, les responsables communautaires, y compris les partenaires onusiens (PAM et Fnuap), à oeuvrer davantage en faveur de la lutte contre les violences fondées sur le genre.

Si le changement de comportement est considéré ccomme la clef de la lutte, celui-ci passe par la révision de certains stéréotypes de l'acceptation de l'appui à l'autonomisation de la femme, a insisté la directrice générale de la Promotion de la femme, Angèle Nsana Nzongo. « L'éducation, la première école de la vie, se doit également d'être entretenue et renforcée. C'est pourquoi les adultes que nous sommes, parents et enseignants, nous saurons accompagner nos enfants, filles et garçons, au sein des mini-clubs d'écoles qui seront animés par les élèves eux-mêmes en milieu scolaire et familial », a-t-elle martelé.

À l'instar des autres pairs éducateurs, Vivien Arnaud Nganga, le coordonnateur du centre des jeunes de Kinkala, est déterminé à poursuivre la lutte pour l'égalité des sexes au sein de sa communauté. Il a insisté sur les demandes des pairs éducateurs d'insérer la séance sur le planning familial et les violences ayant pour base le genre dans le programme scolaire national, la création des tranches d'antenne dédiées aux droits des femmes...

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