La société civile de la ville de Beni (Nord-Kivu) a alerté, vendredi 15 mars, sur les mauvaises conditions hygiéniques des femmes détenues à la prison centrale.
Son coordonnateur, Pepin Kavota, a fait ce constat après une visite, il y a quelques jours, dans cette maison carcérale.
Avec un total de 703 détenues, il affirme que seule, une toilette fonctionne pendant que deux autres sont bouchées depuis plus de trois mois.
Pepin Kavota dit craindre pour la santé des femmes détenues à la prison centrale.
Il a ainsi appelé les autorités à se pencher sur cette situation pour éviter le pire :
« Dans cette prison de femmes, il y a trois toilettes, une seule toilette est en train d'être utilisée par une septantaine de personnes ayant même des enfants. Et donc, il y a risque des maladies. C'est ici l'occasion d'appeler l'autorité urbaine, provinciale et même nationale de faire urgence pour que les deux autres toilettes soient réhabilitées avant que le pire n'arrive ».
La société civile urbaine a demandé au parquet civil et militaire d'aller vers ces mamans là pour auditionner leurs dossiers en vue de libérer certaines mamans ayant commis des faits bénins.
Contactée, la Directrice de la prison centrale de Beni nie ces faits et affirme que toutes les trois toilettes sont fonctionnelles.
Toutefois, elle reconnaît que l'une d'elles se bouche de temps en temps.
Une version contestée à son tour par des femmes détenues. Certaines affirment avoir déjà contracté des maladies telles que la blennorragie et autres, à cause des mauvaises conditions hygiéniques.