Sept personnes, dont trois enfants, sont décédées cette semaine dans le site des déplacés de la plaine Savo dans le territoire de Djugu (Ituri), a indiqué vendredi 15 mars le responsable du site. Selon lui, ces décès font suite aux conditions de vie précaires et à la suspension de l'aide humanitaire dans ce site qui héberge plus de 21 000 personnes affectées par les atrocités des groupes armés.
La situation humanitaire demeure précaire dans le site des déplacés de la plaine de Savo dans la chefferie de Bahema Badjere dans le territoire de Djugu. Selon des sources locales, de nouveaux déplacés, qui ont fui les atrocités des groupes armés dans les groupements Sumbuso, Lona Lodzikpa, Dhendro, Dheja et Gali, ne cessent d'affluer vers ce site.
Ils n'ont pas d'abris, de vivres, de médicaments, avec comme conséquences la mort de sept personnes en l'espace d'une semaine, affirme le président du comité du site, Emmanuel Ndalo. Le dernier cas en date concerne un enfant, qui a rendu l'âme vendredi 15 mars.
Certains déplacés passent la nuit à la belle étoile, exposés aux intempéries et d'autres dans des hangars.
Emmanuel Ndalo lance cri d'alarme:
"Le grand problème: les abris sont vraiment délabrés. Nous avons aussi le problème de vivres, nous ne recevons pas d'assistance. Mais il y a aussi des décès communautaires: des enfants qui meurent dans le site et même à l'hôpital. Si vraiment les humanitaires peuvent nous aider ça pourrait être bien".
Ces déplacés demandent au Gouvernement d'accélérer le processus de restauration de la paix dans leur milieu d'origine.