C'est ce dimanche 17 mars que prend fin la troisième édition du Salon du livre africain de Paris. Depuis vendredi, une trentaine de conférences permettent au public de découvrir des auteurs africains de renoms et d'autres moins connus. Au programme également, des séances de dédicaces. Plus de 250 auteurs sont invités. L'évènement se déroule en plein coeur de la capitale française, au sein de la mairie du VIe arrondissement de Paris.
Derrière une table ornée des couleurs de la Côte d'Ivoire, pays invité de la troisième édition du Salon du livre africain, Pierrette Faust est tout sourire. Autrice francophone à succès dans son pays, elle est fière de présenter ses romans à Paris : « La langue française ne nous appartient pas, mais nous nous sommes appropriés cette langue et nous essayons de faire passer nos idées, nos sensibilités à travers cette langue. »
Dans les travées des salles d'exposition, Hubert Diabiré, grand amateur de livres historiques, découvre, surpris, la profusion d'ouvrages sur les étalages : « Dans le temps, je lisais pas mal de livres africains, mais depuis un certain temps, je ne me suis plus intéressé, si bien que je ne connais pas les auteurs actuels. »
À la question de savoir si pour lui, c'est une sorte de chance, ce salon, pour découvrir des nouveaux auteurs, Hubert Diabiré ajoute : « Ah oui, je crois. J'ai découvert ça, par hasard, alors qu'ils sont à la 3e édition. C'est la première fois que je viens pour ce salon. »
Le Salon du livre africain, c'est 80 éditeurs dont une trentaine venus spécialement d'Afrique, 250 auteurs invités dont un quart sont en auto-édition.
Érick Monjour, responsable du Salon, considère que « cela permet à beaucoup d'auteurs de pouvoir présenter des livres, d'avoir le plaisir d'écrire sans attendre qu'un éditeur les accepte et ça, ajoute-t-il c'est nouveau parce qu'aujourd'hui, on a des possibilités d'impression à la demande qui n'existait pas auparavant. »
Cette méthode est régulièrement utilisée pour les livres jeunesse et est un moyen d'amener un nouveau public à la lecture.
Bande dessinée jeunesse et des super-héros africains
Junior Mac Donald Beckley est auteur et illustrateur de Muntu Warriors, une bande dessinée jeunesse qui met en avant des super-héros africains. Auto-édité en France, il a pour le moment vendu 2 500 exemplaires de ses ouvrages. Avec ses BD, il souhaite véhiculer les histoires, contes et légendes africains à travers le monde.
J'ai fait une étude de marché pour voir ce que les personnes aimeraient voir et, à la majorité, c'étaient des super héros africains. J'ai grandi avec des mangas, des bandes dessinées et des dessins animés jusqu'à aujourd'hui et c'est cela qui m'a donné ma passion.