Quatorze aires de santé sur les 23 que compte la zone de santé de Kayina dans le territoire de Lubero sont en passe de connaître une rupture de médicaments.
L'alerte est donnée par le médecin chef de zone de santé, Dr Aloïs Maliyabwana, qui justifie cette situation par l'afflux des déplacés dans la région, des déplacés qui fuient les combats entre FARDC et rebelles du M23 dans les territoires de Masisi et Rutshuru.
« Nous avons 23 centres de santé et un hôpital général de référence. Parmi ces 23 centres de santé, nous n'avons que 9 qui ont un appui des partenaires en offrant les soins gratuits à la population de la zone, y compris bien sûr les déplacés. Mais voilà que nous avons 14 centres de santé, y compris l'hôpital général de Kayina qui n'ont pas d'appui. Et depuis que nous avons reçu cette vague des déplacés à partir du 7 mars 2024, nous avons enregistré des malades qui étaient même obligés d'être soignés gratuitement à cause de leur vulnérabilité », a expliqué Dr Aloïs Maliyabwana.
Faute des moyens, ajoute-t-il, ces déplacés sont soignés gratuitement dans les structures sanitaires locales. Il tire la sonnette d'alarme et appelle à l'aide pour faciliter l'accès aux soins de santé primaire aux déplacés et à la population dans la zone de santé de Kayina.
« Nous vivons de l'autofinancement. Dans ces 14 centres de santé non appuyés, le stock en médicaments est en train de s'épuiser surtout qu'il n'y a pas un financement qui vient de l'extérieur. Il faut vraiment l'urgence pour appuyer les centres de santé en médicaments, appuyer le personnel qui va prendre en charge cette population supplémentaire au-delà de la population traditionnelle que nous avons », a ajouté le Dr Aloïs Maliyabwana.