Atroce. Un gardien a été enfermé à la maison de force de Tsiafahy et sa complice à Antanimora depuis ce week-end, pour homicide.
L'enquête est née de la découverte du corps sans vie d'un cambiste, le 4 janvier, vers 6 heures du matin, à Ambohitrandriana-Ankaditany, dans la commune d'Ampitatafika. La tête du défunt a été littéralement cassée, un trou profond a été constaté au niveau de sa gorge et, sur sa partie supérieure, quelques estafilades ont été remarquées. Le médecin a conclu qu'il a été tué ailleurs, puis déposé dans des buissons.
Le même jour, les gendarmes ont entendu le frère de la victime. Selon lui, cette dernière est partie d'Analakely en taxi-moto, la veille, pour rejoindre un soi-disant client, à Ankaditany. Il était injoignable à partir de midi. Auparavant, une femme qui habite près du lieu où a été trouvé sa dépouille, et lui se sont téléphonés de nombreuses fois.
Cuisinée, la femme a expliqué qu'elle ne l'a pas contacté, mais qu'un homme a utilisé son appareil. Il s'agit du concierge d'une maison voisine et qui a pris la fuite après l'irréparable. Il a été interpellé le mardi 12 mars, à Anosy.
Déposé
D'après son récit, il sait que sa cible est un agent de change, travaillant à Analakely. Il l'a piégée par téléphone en la faisant venir chez lui. Il l'a persuadée qu'il avait mille euros à convertir. Puis, il a planté un coup de hache dans la nuque de sa victime alors qu'elle était occupée à compter l'argent. Il a aussi transpercé sa gorge avec un couteau.
Il est ensuite sorti pour expliquer au conducteur du taxi-moto qui a conduit le cambiste, qu'il peut partir. Il lui a affirmé que son passager parlait encore avec son patron et il lui a donné ses frais de transport. Le motocycliste est donc parti. Vers 22 heures, le gardien sanguinaire a déposé sa victime inanimée dans des buissons situés à 30 mètres de la maison sous sa surveillance.
Il a partagé son butin avec la femme, propriétaire du téléphone dont il s'est servi. Sa part s'est élevée à quatre millions d'ariary et celle de sa complice, un million d'ariary. Il a brûlé la carte d'identité nationale, le portable et le sac banane du défunt.
Les deux coupables présumés du forfait ont été envoyés en taule en attendant le procès.