Congo-Brazzaville: Transport aérien - Les vols domestiques en forte baisse au Congo

Le trafic commercial national a contrasté à -35,2% depuis le quatrième trimestre 2023. Ce repli des vols domestiques observé au Congo est dû, en partie, à l'arrêt momentané des activités de la compagnie Canadian Airways.

Le rapport de mars 2024 sur la note de conjoncture économique du Congo a constaté le déclin du trafic commercial national à -35,2%, de même que la baisse des mouvements d'avions de -7,3% en glissement annuel. Le rapport de la Direction générale de l'économie (DGE) couvre aussi les chiffres des vols à destination de la sous-région et de l'international.

Les chiffres sur les mouvements des avions contrastent avec le nombre des passagers beaucoup nombreux qu'auparavant. « Le nombre de passagers a progressé de 10,7%, passant de 252 000 personnes au quatrième trimestre 2022, à 278 900 personnes au même trimestre 2023. Cette hausse globale est portée à la fois par le trafic de passagers en international (32,2%) et en national (1,9%), ce, malgré le repli du trafic sur les vols régionaux (-3,3%) », souligne le rapport.

A la même période, le fret de marchandises a augmenté de 41,9%, passant de 2670 tonnes en 2022 à 3789,7 tonnes une année après. L'étude entre dans les détails, soulignant que cette tendance haussière varie selon les différents frets : hausses respectives de 51,8% et 65,9% pour les frets international et régional, tandis que le fret national a chuté de 91,9%. Le rapport de la DGE attribue cette chute drastique du fret national toujours à l'arrêt des vols de la compagnie Canadian Airways qui dessert les principales villes du pays.

%

La contreperformance des compagnies aériennes nationales est la principale cause du déclin des vols domestiques, avec l'arrêt des activités de l'Equatorial Congo airlines (ECAir) depuis octobre 2016. Malgré les annonces des autorités congolaises, aucun avion d'ECAir ne vole dans le ciel du Congo. C'est aussi le cas de la compagnie aérienne Nouvelle Air Congo, avec sa flotte composée des aéronefs MA60 qui sont cloués au sol depuis la crise sanitaire de covid-19.

En réalité, les compagnies aériennes locales n'ont jamais prospéré pendant longtemps. Dans les années 1970, Lina Congo avec son impressionnante flotte comprenant un Douglas DC-4, deux Douglas DC-3, un Fokker F27 et deux avions légers, desservait presque toutes les villes du pays. En 2002, l'État qui détenait 66% des parts de Lina Congo a décidé de la liquider prétextant de lourdes pertes.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.