Afrique Australe: 42 500 litres de fioul mélangé à de l'eau collectés dans le ruisseau

Cette fois-ci, le ruisseau de Terre-Rouge est sous la menace d'une autre pollution venant de l'entreprise Washright Services Ltd. Du fioul y a été déversé le lundi 11 mars. À cet effet, une deuxième réunion du National Oil Spill Contingency Plan Committee a eu lieu vendredi. Selon les dernières informations du ministère de l'Environnement, au 14 mars, 42 500 litres d'huile mélangée à de l'eau ont été collectés et livrés à Virgin Oil Ltd. 110 kg de déchets contaminés ont été collectés.

Selon le National Environmental Laboratory (NEL), une surveillance de la qualité de l'eau a été effectuée à sept points du ruisseau de Terre-Rouge, y compris l'estuaire, les lundi 11 et mardi 12 mars. Deux échantillons de sédiments ont également été prélevés dans l'estuaire de Terre-Rouge.

Les données des prélèvements du 11 mars indiquent «des niveaux élevés d'huiles et de graisses au ruisseau de Terre-Rouge, près de l'autoroute (826,5 mg/l), à Pont Bruniquel (28,0 mg/l) et dans l'estuaire (26,1 mg/l), alors que sur d'autres sites, les huiles et les graisses n'ont pas été détectées». Celles du 12 mars montrent que «le niveau d'huile et de graisse dans le ruisseau de Terre-Rouge, près de l'autoroute, a baissé à 84,1 mg/l». En outre, «aucune trace d'huile et de graisse n'a été détectée sur les autres sites. En ce qui concerne les échantillons de sédiments, aucune huile ni graisse n'a été détectée dans les échantillons prélevés dans l'estuaire les 11 et 12 mars».

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Quant aux analyses effectuées lundi, mardi et mercredi par le ministère de la Pêche sur la qualité de l'eau de mer dans quatre stations d'échantillonnage le long du littoral et dans l'estuaire, elles n'ont relevé aucune trace de fioul ou de graisse. Le ministère avance également que les 13 et 15 mars, des évaluations ont été effectuées sur les sites de mangroves dans l'estuaire pour identifier les zones nécessitant des actions correctives et un suivi des actions prises. Le suivi du nettoyage et la surveillance régulière de la qualité de l'eau sont assurés par le ministère de l'Environnement, en collaboration avec le NPCS et d'autres parties prenantes.

Impact sur la biodiversité

D'autre part, l'estuaire de Terre-Rouge pollué à nouveau au fioul inquiète. Platform Moris Lanvironnman (PML) relève qu'«un déversement de fioul dans la nature a forcément un impact sur la biodiversité terrestre et aquatique car il s'agit d'un hydrocarbure, qui est par nature très polluant». En outre, «ce qui est encore plus inquiétant, c'est que c'est le deuxième déversement en moins de deux mois dans le ruisseau de Terre-Rouge» alors que «les endroits impactés n'ont même pas eu le temps de se remettre...»

Il est souligné que ce site Ramsar est une réserve protégée qui accueille quatorze espèces d'oiseaux migrateurs réguliers ainsi que trois espèces de plantes endémiques. «Il est difficile de se débarrasser de fioul dans un milieu aquatique, comme le drame du Wakashio l'a démontré : plus de deux ans après, il y avait encore des restes dans les sédiments sur une partie de la côte sud-est, même après nettoyage. S'il est vrai que la nature peut "neutraliser" une partie des restes de polluants après nettoyage, la gravité de l'impact dépend de la quantité de fioul déversée, la durée de séjour avant nettoyage et la sensibilité du site impacté.»

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