Quelques semaines après son inauguration
Erigée pour concurrencer l'axe Guergarate, la route Tindouf-Zouerate, inaugurée il y a à peine quelques semaines, s'avère être une zone dangereuse n'ayant pas fait l'objet d'une étude préalable ou d'une planification tenant compte des mises en garde internationales contre la prolifération des groupes terroristes, des bandes de trafiquants de drogue et autres. Ainsi, tous ceux qui empruntent cette route, connue sous le nom de «la route du cimetière», sont portés disparus.
En effet, un groupe armé a bloqué une voiture près d'Ain Bentilly, à l'est de la zone de Tersal. A bord de cette voiture se trouvaient un haut dignitaire religieux nommé Mohamed Salahi accompagné de l'un de ses disciples. Les deux hommes ont fait l'objet d'une attaque de la part d'inconnus qui les ont roués de coups dérobant tout ce qui était en leur possession avant de les ligoter et les conduire vers un endroit inconnu.
Les deux victimes ont marché jusqu'à l'aube du jour suivant, parcourant une longue distance à la recherche d'aide, avant de rencontrer des nomades qui leur ont procuré une voiture les conduisant au lieu de l'accident. Une fois arrivés, ils ont trouvé leur véhicule vidé de son contenu, les roues crevées et la batterie enlevée.
L'incident a provoqué un tollé et une grande frayeur chez les commerçants qui devraient réfléchir cent fois avant d'emprunter cette route dangereuse.
Bâtie à des fins politiques, sans étude préalable des conditions de sécurité et des nombreux risques qui guettent les usagers, cette route, fruit d'un coup de tête de Tebboune et Changriha qui n'ont tenu compte ni des mises en garde de la communauté internationale contre la prolifération du trafic de tout genre, ni de l'absence de toute condition de vie tout au long des 800 kilomètres de désert sans eau, ni refuge, constitue un far west en plein Sahara.