Togo: Me Apévon et les FDR indignés par le « braquage constitutionnel » en cours, élèvent la voix

Le L'initiative d'une réécriture de la Constitution togolaise en la faisant passer le régime semi-présidentiel à un régime parlementaire, prise par certains députés de l'Assemblée nationale dont le mandat est arrivé à terme depuis le 31 Décembre 2023, mais maintenus en place faute d'élection législative jusqu'alors, a du mal à passer ; surtout chez les partis de l'opposition togolaise. Après l'ANC et l'ADDI, c'est au tour du parti les FDR de Me Paul Dodji Apévon, d'élever la contre le « Projet de Constitution de la République Togolaise », qualifié de projet de « braquage constitutionnel ».

Face aux hommes de médias ce Lundi, l'ancien député et ses lieutenants ont manifesté leur mécontentement face à ce qui a cours à l'Assemblée nationale depuis la semaine dernière avec les travaux de la commission des lois sur un tel projet de Constitution qui pour eux n'est ni une réforme de la Constitution mais bien une réécriture. Chose qui ne devrait pas se faire dans les conditions qui se font voir, avec une poignée d'individus (quelques députés), si tant est que ce que l'on veut faire est à l'avantage des populations et non pour plaire à un individu.

Le parti au symbole du parapluie blanc dans un fond violet a indiqué condamner autant le contenu même de ce projet de loi que l'opportunité même de cette initiative vu que les députés actuels sont en fin de mandat depuis le 31 Décembre 2023 et sont à comparer à une assemblée dissoute et donc ne pouvant que gérer des affaires courantes et moins importantes que ce qui concerne la Constitution et plus encore nécessite l'avis des populations.

Si Me Apévon et ses co-partisans ont informé de ce qu'ils ont déjà enclenché des contacts surtout au sein de l'opposition togolaise pour une unicité d'action, du moins contre cette initiative, ils se rassurent d'une chose : « on y mettra tous les moyens légaux pour que cette affaire-là échoue ».

Et les populations sont invitées à ne pas céder à l'inaction, vu qu'il peut induire l'évidence de boire la couleuvre jusqu'à la fin. « Le parti FDR rappelle à tous nos compatriotes de l'intérieur et de la diaspora que le danger que fait courir le régime RPT/UNIR au peuple togolais doit interpeller chacun de nous et nous pousser à agir », puis, « le parti FDR lance donc un appel vibrant à toutes les forces vives de la Nation, notamment les partis politiques, les Organisations de la Société Civile ainsi que les populations à prendre conscience de ce danger imminent, à se mobiliser massivement pour y trouver le remède approprié ».

L'autre arme à entendre Me Apévon pour faire obstacle à cette forfaiture qui vise à faire passer d'un mandat présidentiel de 5 ans à 7 ans et encore d'une élection du président de la République sans passer par le suffrage direct du peuple togolais, peut aussi être celle des élections législatives qui sont projetées sur le 20 Avril prochain.

Pour information, entre autres articles du « Projet de Constitution de la République Togolaise », il y a ceux 37 et 39 qui respectivement stipulent, « Le Président de la République est élu sans débat par le Parlement en séance conjointe de ses membres. L'élection du Président de la République a lieu au scrutin secret à la majorité absolue. Après le troisième tour de scrutin, est élue la personne qui réunit sur son nom le plus grand nombre de voix », et, « Le Président de la République est élu pour sept ans. Il n'est rééligible qu'une fois. Trente jours avant l'expiration du mandat du Président en exercice, le Président de l'Assemblée nationale convoque en séance conjointe l'Assemblée nationale et le Sénat pour élire le nouveau Président de la République »...

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