Les relations diplomatiques entre les deux pays sont coupées depuis l'été 2021, et les frontières sont depuis lors fermées. Aujourd'hui, c'est un nouvel épisode de tension entre Alger et Rabat qui se dessine.
L'Algérie dénonce des « provocations » après la publication, le 13 mars dernier, dans le Journal officiel marocain, d'un projet de décret annonçant « l'expropriation de biens immobiliers » nécessaires à l'élargissement du bâtiment du ministère des Affaires étrangères à Rabat. Or, il s'agit là de trois bâtiments voisins qui sont la propriété de l'ambassade algérienne à Rabat.
Mis à part cette publication du Journal officiel, il n'y a eu aucune déclaration du ministère marocain des Affaires étrangères, ni réaction ou commentaire, suite à la réaction algérienne à cette nouvelle.
Le projet de Rabat de confisquer ces biens appartenant à l'ambassade algérienne au Maroc a donc provoqué la colère d'Alger qui réagit en dénonçant une série « d'actes hostiles », venant de la part du voisin marocain.
L'Algérie considère qu'il s'agit là d'une « violation inqualifiable » du respect et du devoir de protection à l'égard des « représentations diplomatiques d'États souverains », comme l'indique le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, dimanche 17 mars.
Le communiqué condamne, dans les termes les plus énergiques, cette « opération de spoliation caractérisée » qui ne respecte pas l'accord de Genève en ce qui concerne les relations diplomatiques. Alger affirme, enfin, qu'il répondra à ces provocations par « tous les moyens légaux qu'il jugera appropriés », y compris dans le cadre des instances de l'ONU.