Congo-Brazzaville: Création de la Société congolaise de radiologie et imagerie médicale

Le lancement officiel de la Société congolaise de radiologie et imagerie médicale (Socorim), le 16 mars à Brazzaville, a été ponctuée par des exposés de plusieurs panelistes parmi lesquels, le Pr Régis Moyikoua, et le directeur général, prestataire externe de ADS-Radiologie médicale, Dzongbe Senny Abdel Aziz.

Organisée par la Socorim, la première matinée scientifique des radiologues du Congo a été placée sur le thème « Imagerie des urgences cranio encéphaliques non traumatiques ». Elle a regroupé d'éminents radiologues venus d'horizons divers, en présence du directeur général du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville, le Pr Alexis Thierry Raoul Gombet, et a été un moment d'échanges pointus avec pour but de promouvoir et de développer les connaissances en imagerie médicale diagnostique et interventionnelle.

Comme l'indique la thématique, le Pr Régis Moyikoua a retracé dans son exposé les différents repères sur l'imagerie de toutes les urgences, en rapport à un traumatisme. Il a séparé cet itinéraire en plusieurs grandes phases. La première peut amener le patient à un accident vasculaire cérébral ou à une infection aigüe.

La deuxième phase, la thrombolyse, est quant à elle une technique qui permet d'aller casser le caillot. C'est un traitement particulier qu'on utilise en cas d'accident cérébral lorsqu'il y a une artère dans la tête qui est bouchée. C'est le patient qui va arriver à l'hôpital avec une partie du corps bloqué depuis trente à quarante minutes...

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Pour le Pr Régis Moyikoua, c'était surtout pour dire qu'il y a deux modalités pour pouvoir explorer les urgences, c'est le scanner d'une part, et l'IRM (imagerie par résonance magnétique) d'autre part. « Le scanner est plus rapide. On peut faire examen de scanner dans un temps record de cinq à dix minutes. Cependant, l'IRM a une meilleure définition, mais ce sont des examens qui sont beaucoup plus longs et il y a beaucoup de monde sur la liste d'attente », a-t-il souligné.

Intervenant à son tour, le directeur général, prestataire externe de ADS-Radiologie médicale, Dzongbe Senny Abdel Aziz, a présenté l'aspect technologique, le Système RIS, un mini réseau informatique, couplé à un mécanisme de conservation d'images, c'est-à-dire d'archivage, appelé Medix-PACS qui a été installé au CHU.

« Alors la télé radiologie, comme on a su bien l'expliquer, c'est l'interprétation à distance des images radiologiques. Le PACS va nous permettre, une fois les images faites, de les conserver et de les distribuer dans tout le réseau informatique au sein du CHU de Brazzaville », a souligné Dzongbe Senny Abdel Aziz. Il a ajouté que de ce serveur PACS, le médecin radiologique peut facilement l'interroger à partir des codes spécifiques. Par le PACS, on peut télécharger les images et les interpréter. Une fois l'interprétation faite, le compte rendu revient instantanément au niveau du poste de secrétariat, vu qu'on travaille dans un réseau informatique fermé.

Une chose aussi, a-t-il poursuivi, pour que le système fonctionne avec un intra net, c'est-à-dire avec un réseau Internet interne, généralement ce qui se fait au Congo, les images sont envoyées à l'étranger pour être interprétées et revenir. « Tant que nous ne donnons pas le code à un médecin radiologue qui est inscrit à l'Ordre des médecins au Congo, il ne pourra pas interroger le PACS qui est ici le système des données qu'on a actuellement au CHU de Brazzaville », a expliqué Dzongbe Senny Abdel Aziz.

Le directeur général du CHU, le Pr Alexis Thierry Raoul Gombet, a félicité les organisateurs pour cette initiative. « La médecine plus tard va bénéficier de toutes les avancées, de tout ce qu'il va y avoir comme progrès dans les explorations et notamment en imagerie. Je crois que ceux qui vont exercer la médecine plus tard vont avoir ce confort-là. Avec le progrès de la biologie moléculaire et de l'imagerie, ce serait une médecine assez confortable pour le diagnostic et bien sûr pour la prise en charge des malades. C'est pour ça que je salue votre initiative et vous pouvez compter sur l'appui du CHU », a indiqué le directeur général.

Signalons qu'au cours de cette matinée scientifique, plusieurs thèmes ont été débattus, notamment « Réinsertion professionnelle à trois mois après un accident vasculaire cérébral chez l'adulte jeune au Congo », par Boubayi Motoula Latou Happhia Dinah ; « Facteurs prédictifs de survenue des céphalées de tension en milieu professionnel à Brazzaville », par Boubayi Motoula Latou Happhia Dinah ; « Les lymphomes malins non-hodgkoniens amygdaliens : aspect épidémiologiques, thérapeutiques et évolutifs à Pointe-Noire », par Sylvain Diembi ; « Cancers naso-sinusiens : épidémiologiques, thérapeutiques et évolutifs à Pointe-Noire », par Sylvain Diembi ; « Radio morphométrie tomodensitométrique des vertèbres lombaires chez l'adulte à Brazzaville », par le Pr Régis Moyikoua.... ».

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